Chapeau

Le 7 février 2013, au Centre de Conférences de l’Union africaine, la Représentation permanente de l’OIF à Addis-Abeba et le Réseau de recherche sur les opérations de Paix de l’Université de Montréal (ROP), avec l’appui du Canada, ont organisé un séminaire sur « Le principe de subsidiarité dans les opérations de Paix », à l’intention du Groupe consultatif des ambassadeurs francophones, des Communautés économiques régionales (CER) et des Organisations partenaires. Cette session a clôturé un cycle de 6 séminaires organisés conjointement depuis 2010.

Les organisations régionales et sous-régionales, notamment en Afrique, jouent un rôle de plus en plus important dans les opérations de paix et de sécurité. Cette situation soulève un certain nombre de questions et nécessite une réflexion approfondie sur leurs relations avec les Nations unies. Le séminaire a permis d’aborder les questions suivantes : l'ONU et ces organisations se retrouvent-elles souvent en situation de conflit de compétences ? Leurs rapports respectent-ils toujours le cadre tracé par la Charte des Nations unies ? Quels sont leurs apports respectifs ? Leur collaboration répond-elle aux attentes du terrain ? Compte tenu de la spécificité de ce thème et de l’importance de l’interactivité entre les différents acteurs, le séminaire a été animé par des représentants des Nations unies, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de CER, celles-ci étant de plus en plus souvent impliquées dans la gestion et la résolution des conflits, en particulier la CEDEAO et la CEEAC. La diversité des interventions et des points de vue exprimés a suscité de nombreuses réactions et réflexions. Si ce principe de subsidiarité semble bel et bien ancré dans les pratiques, ses fondements ne sont pas évidents, et sa mise en œuvre dépend de chaque cas d’espèce. En introduisant la séance, S.E.M. Gérard Mapango Kemishanga, Ambassadeur de la République démocratique du Congo et Président du Groupe des ambassadeurs francophones d’Addis-Abeba, a rappelé toute l’importance de débattre de questions qui interpellent tous les Etats de la Francophonie et les Organisations régionales auxquelles ils appartiennent, et ce dans une langue qu’ils ont en partage.