Chapeau
L’OIF et le Haut-commissariat aux droits de l'Homme des Nations Unies ont organisé, le 18 octobre 2012 au Palais des Nations à Genève, un panel de discussion de haut niveau avec des experts en droits de l’Homme autour du thème « Promouvoir et protéger les droits de la femme dans les situations de conflits et de post-conflits : le cas de l’Afrique francophone » commérant le 30ème anniversaire de la création du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes.
Chapeau
L’OIF et le Haut-commissariat aux droits de l'Homme des Nations Unies ont organisé, le 18 octobre 2012 au Palais des Nations à Genève, un panel de discussion de haut niveau avec des experts en droits de l’Homme autour du thème « Promouvoir et protéger les droits de la femme dans les situations de conflits et de post-conflits : le cas de l’Afrique francophone » commérant le 30ème anniversaire de la création du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes.
Publié le : 12/05/2013
Depuis sa création il y a trente ans, le Comité a œuvré pour surveiller la mise en œuvre de la [Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF)->http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Convention_elimination_discrimination_femmes.pdf], adoptée et ratifiée par tous les Etats membres de l’OIF.
(© HCDH)
La recherche onusienne sur les questions de genre a révélé que les conflits ont un impact différent sur les femmes et les hommes. Quatre-vingt-dix pour cent des victimes des conflits modernes sont des civils, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Ils représentent aussi quatre-vingt pour cent des millions de réfugiés et de déplacés dans le monde. Pendant les conflits, le viol est utilisé comme arme de guerre. L'atteinte de la violence sexuelle à l'intégrité physique et psychologique des femmes continue au-delà des conflits à travers la stigmatisation sociale, les grossesses non désirées et l'impunité dont jouissent les auteurs de telles atrocités après les conflits. Les femmes subissent un dommage supplémentaire lorsqu’elles ne sont pas admises à participer aux plans nationaux ou internationaux de consolidation de la paix après les conflits.Kyung-wha Kang, Haut-Commissaire adjoint aux droits de l'homme (© HCDH)
Ouvrant le débat, la Haut-Commissaire adjoint aux droits de l'homme, Kyung-wha Kang, a salué les travaux sans relâche du Comité sur des questions sujettes à controverse. Le Représentant permanent de l'OIF auprès des Nations unies à Genève a souligné les violations subies par ces femmes victimes de la guerre, qu’il souhaitait voir devenir actrices de la paix : «{ La protection des femmes et des enfants face aux abus de violences, notamment sexuelles, en cas de menace imminente de danger physique, d’enrôlement dans les combats, ainsi que la lutte contre l’immunité des auteurs de violences, sont des éléments essentiels de l’approche prônée par la Francophonie} », a-t-il déclaré. Ajoutant qu'« {en ce qui concerne les femmes plus particulièrement, il est requis de permettre la mise en œuvre effective de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur le rôle et la participation des femmes dans les mécanismes de prévention de gestion et de règlement des conflits, ce qui passe par un renforcement de capacité et l’autonomisation des femmes.} » Les experts ont noté qu’en dépit des bonnes pratiques inclusives existantes visant à faire des droits des femmes une réalité, une résistance sociale et culturelle mettait toujours en doute la capacité des femmes d’agir en médiateurs pour la paix. Ils ont insisté sur l'importance de permettre aux femmes de participer sur un pied d'égalité avec les hommes dans la reconstruction post-conflits et les processus de transition.