Chapeau

La 13e Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak) se tient du 17 au 22 décembre dans la capitale sénégalaise. L’OIF y mène plusieurs actions de soutien aux éditeurs et auteurs francophones dans le cadre de sa mission de promotion de la diversité culturelle et linguistique.

A l’occasion de ce grand rendez-vous biennal du livre en Afrique francophone, l’OIF appuie la participation de deux maisons d’édition : l’une québécoise, Mémoire d’encrier, l’autre malienne, Assela. L’OIF apporte également son soutien au Prix Alioune Diop qui récompense un éditeur s’étant illustré dans la qualité de sa production, tout en contribuant à renforcer les capacités éditoriales en Afrique. Le lauréat 2011 : les [{{Éditions Elyzad}}->http://www.elyzad.com] (Tunisie). Enfin, en marge de la Fildak, l’OIF organise une tournée littéraire de dix auteur(e)s francophones : Jocelyne Saucier, lauréate 2011 du Prix des cinq continents de la Francophonie, Rodney Saint-Eloi, Aminata Sow-Fall, Nafissatou Dia-Diouf, Ken Bugul, Souleymane Bachir Diagne, Boubacar Boris Diop, Louis Camara, et Felwine Sarr. Invité de la Fildak en tant que parrain de cette 13e édition, Dany Laferrière se joindra également à cette tournée. Issus du Québec, d’Haïti ou du Sénégal, ces écrivain(e)s iront, du 14 au 22 décembre, à la rencontre de lycéens, d’étudiants et de membres de clubs de lecture à Dakar, Saint-Louis, Djilor et Gorée.
|{{Biographies}}| |{{Dany Laferrière}} _ Né à Port au Prince le 17 avril 1953, Dany Laferrière a grandi au village de Petit Goave. Journaliste au Petit Samedi soir, à Radio Haïti, il verra sa vie menacée par la dictature. La mort de son ami Gaster Raymond le déterminera à l’exil, en 1976. À Montréal, l’auteur occupa plusieurs emplois et fit son entrée à Télévision Quatre Saisons comme animateur à la météo. Puis, suivit 100 Limite, Le Petit Journal, La course Amérique-Afrique et La bande des six. C’est ici au Québec, qu’il débute son premier roman : « Je suis né physiquement en Haïti, mais je suis né comme écrivain à Montréal, dit-il ». Son premier livre "Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer" lancera l’écrivain sur le chemin de la littérature québécoise. Ce livre placera la littérature québécoise en état de choc. Les rapports dominant-dominé, l’ethnocentrisme, la sexualité, sont autant de tabous soulevés dans le roman. Depuis, il écrit, ne s’occupe que de littérature. _ {Bibliographie : "Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer" (VLB, 1985), "Éroshima" (VLB, 1987), "L’odeur du café" (VLB, 1991), "Le goût des jeunes filles" (VLB, 1992), "La chair du maître" (Lanctôt, 1997), "Le Cri des oiseaux fous" (Lanctôt, 2000), "Les années 1980 dans ma vieille Ford" (Montréal, Mémoire d’encrier, 2005), "L’Énigme du retour" (Boréal, 2009), "Tout bouge autour de moi" (Mémoire d’encrier, 2010), "L’Art presque perdu de ne rien faire" (Boréal, 2011).}| |{{Jocelyne Saucier}} _ Née au Québec en 1948, Jocelyne Saucier a fait des études en sciences politiques et du journalisme en région. "Il pleuvait des oiseaux" est son quatrième roman, pour lequel elle a reçu le Prix des 5 continents de la Francophonie en 2011. Son premier roman, "La vie comme une image", finaliste au Prix du Gouverneur général, raconte un meurtre invisible sur un ton intimiste. "Les héritiers de la mine", finaliste au prix France-Québec Philippe-Rossillon, est un suspense psychologique. "Jeanne sur les routes", finaliste au Prix du Gouverneur général et au prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec, est une histoire d’amour impossible sur fond de Babel communiste. En 2010, Jocelyne Saucier a reçu le Prix à la création artistique du CALQ dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. _ {Bibliographie : "La vie comme une image" (XYZ, 1996), "Les héritiers de la mine" (XYZ, 2006), "Jeanne sur les routes" (XYZ, 2006), "Il pleuvait des oiseaux" (XYZ, 2011).}| |{{Ken Bugul}} _ Née au Sénégal, à Maleme Hodar, en 1948, Mariètou Mbaye Bilèoma de son vrai nom, celle qui signe ses ouvrages sous le pseudonyme de Ken Bugul ("personne n’en veut" en wolof) a longtemps travaillé sur les questions de planification familiale, avant de se consacrer à l’écriture. Après avoir vécu au Bénin, à Porto Novo, où elle dirigeait une entreprise de Promotion d’œuvres culturelles, d’objets d’art et d’artisanat, elle vit désormais à Dakar où elle se consacre à l’écriture. Son style humoristique mais très engagé sur des sujets tels que les traditions africaines, la polygamie, la monogamie, l’aliénation, la séduction, la vie et la mort, la condition de la femme, l’islam ou les rapports Nord-Sud, en fait l’une des grandes grandes voix féminines de la littérature africaine. _ {Bibliographie : "Le Baobab Fou" (Présence africaine, 1882), "Cendres et braises" (L’Harmattan, 1994), "Riwan ou le Chemin de Sable" (Présence africaine, 1999), "La Folie et la mort" (Présence africaine, 2000), "De l’autre côté du regard" (Rocher, 2004), "Rue Félix-Faure" (Serpent à plumes, 2004), "La Pièce d’or" (Ubu éditions, 2006), "Mes hommes à moi" (Présence africaine, 2008).}| |{{Louis Camara}} _ Né le 2 juillet 1950 à Saint-Louis du Sénégal, Louis Camara y fait études primaires et secondaires et, après l’Université, revient y exercer le métier de professeur de Lettres. Passionné par les contes et les mythes de tous les pays, Louis Camara est un chercheur infatigable qui tente, comme il le dit lui-même, "d’élargir l’horizon de son imagination" par la fiction en particulier par le conte, son domaine de prédilection. C’est ainsi que l’écrivain est devenu un véritable connaisseur de la mythologie Yorouba, sa principale source d’inscription, d’où il tire ses contes fascinants dont l’un, "Le choix de L’Ori", lui a valu de remporter en 1996 le Grand prix du Président de la République pour les lettres, plus haute distinction littéraire du Sénégal. "Le conteur d’Ifa", est aussi un nouvelliste de talent, lauréat du prix de la nouvelle de la fondation Léopold Sédar Senghor avec "Le misanthrope et son ombre". Une dizaine d’autres nouvelles ("Tabaski Blues", "Le car rapide", "coups de fil" etc.) ont été publiées dans les colonnes du journal Sénégalais "Le Matin". _ {Bibliographie : "Choix de l’Ori" (Xmal, 1997), "Histoire d’Iyewa ou les pièges de l’amour" (Xamal, 1998), "Saint Louis du Sénégal", Photos Thomas Renaut (Editions ASA, Collection « Capitales de la légende », 1999), "Le Tambour d’Orunmila" (Nouvelles éditions africaines, 2003), "La tragique histoire d’Aganoribi" (Editions Kalaama, 2005).| |{{Souleymane Bachir Diagne}} _ Né en 1955 à Saint-Louis, normalien, agrégé de philosophie, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, qui fit partie de l’aréopage des "50 penseurs de notre temps" trié sur le volet par Le Nouvel Observateur, s’attelle à redonner ses lettres de noblesse à la philosophie en islam, en menant de front son enseignement et une réflexion personnelle sur la nécessaire revivification de la pensée musulmane, dans ses dimensions contemporaines et ses aspects politiques futurs. Après avoir longtemps enseigné la logique, l’épistémologie et la philosophie islamique au sein de l’université de Dakar, il est actuellement professeur aux départements de français et de philosophie de l’université Columbia de New York. _ {Bibliographie : "Reconstruire le sens. Textes et enjeux de prospectives africaines", Éditions Codesria, Dakar (2001), "100 mots pour dire l’Islam", Éditions Maisonneuve et Larose, Paris (2002), "Léopold Sédar Senghor : L’art africain comme philosophie", Riveneuve Éditions (2007). "Comment philosopher en islam ?", Éditions du Panama (2008), "Bergson postcolonial - L’élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal", CNRS éditions (2011), "Diversité, pluralisme et rencontre en traduction", Noriane éditions (2011).}| |{{Boubacar Boris Diop}} _ Né en 1946 à Dakar, Boubacar Boris Diop a été successivement professeur de littérature et de philosophie dans différents lycées, conseiller technique au ministère de la Culture du Sénégal. Il passe ensuite au journalisme et collabore à différents journaux sénégalais ainsi qu’au quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et au mensuel africain d’analyses Afrique, perspectives et réalités (Paris). Il est l’auteur de nouvelles, de pièces de théâtre, de scenarii de films,mais surtout de romans. _ {Bibliographie : "Le temps de Tamango" (L’Harmattan 1981 ; Serpent à Plumes 2002), "Les traces de la meute" (L’Harmattan 1993), "Doomi" Golo (Papyrus, 2003) et "Kaveena" (Philippe Rey, 2006-collection Terres solidaires, 2009). Son dernier roman, "Les petits de la guenon" a été publié en 2009 (Philippe Rey). "Les tambours de la mémoire" (Nathan, 1987 ; L’Harmattan 1990), a obtenu le Grand Prix des "Lettres du Sénégal" et "Le Cavalier et son ombre" (Stock, 1997) le prix Tropiques. "Murambi, le livre des ossements" (Stock, 2000) fait partie de la liste, établie par le Zimbabwe International Book Fair, des 100 meilleurs livres africains du XXème siècle. Les chorégraphes Germaine Acogny, du Sénégal, et Kota Yamasaki, du Japon, en ont fait une adaptation sous le titre Fagaala.}| |{{Nafissatou Dia Diouf}} _ Née le 11 septembre 1973 à Dakar d’un père diplomate et d’une mère professeur, Nafissatou Dia Diouf a très tôt baigné dans l’ambiance des livres et de la lecture. Après un cycle scolaire dans des écoles privées catholiques de Dakar, elle s’envole dès le Bac en poche vers la France, où elle suit un cursus en Langues étrangères appliquées spécialisé en Affaires et Commerce, à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux III. L’écriture est très vite devenue pour elle un pêché mignon, auquel elle s’adonnait et s’adonne toujours. Elle est aujourd’hui une auteure reconnue, dans des genres aussi divers que le roman, les nouvelles, la poésie et la littérature jeunesse. _ {Bibliographie : "Retour d’un si long exil" (NEA, 2001), "Primeur, poèmes de jeunesse" (Le Nègre International, 2002), "Le Fabuleux Tour du monde de Raby" (NEA, 2004), "Je découvre l’ordinateur" (Tamalys, 2005), "Cytor & Tic Tic naviguent sur la toile" (Tamalys, 2005), "Kidiwi, la gouttelette curieuse" (Tamalys, 2008) ; "Cirque de Missira" (Présence africaine, 2001).}| |{{Aminata Sow Fall}} _ Aminata Sow Fall est née à Saint-Louis (Sénégal) le 27 avril 1941. Elle est originaire d’une vieille famille saint-louisienne. Après quelques années passées au Lycée Faidherbe, elle finit le cycle secondaire au lycée Van Vo de Dakar. Elle se rend ensuite en France où elle prépare une licence de lettres modernes. Elle se marie en 1963 puis elle rentre au Sénégal où elle devient enseignante. Elle travaille ensuite dans le cadre de la Commission nationale de réforme de l’enseignement du français. Aminata Sow Fall vit actuellement à Dakar. Elle occupe le poste de directrice de la Propriété littéraire à Dakar. Elle est aussi la directrice des éditions Khoudia. Aminata Sow Fall est aussi une des responsables du Centre International d’Etudes, de Recherches et de Réactivation sur la Littérature, les Arts et la Culture. Aminata Sow Fall est Docteur Honoris Causa du Mount Holyoke College, South Hadley, Massachusetts ainsi que d’autres établissements universitaires. _ {Bibliographie : "Le Revenant", (NEA, 1976), "La Grève des Bàttu" (NEAS, 1979), "Ex-Père de la Nation" (L’Harmattan 1987), "Le Jujubier du patriarche" (Serpent à Plumes,1993), "L’Appel des arènes" (NEA,1997), "Douceurs du bercail" (Nouvelles éditions ivoiriennes, 1998), "Un grain de vie et d’espérance" (Françoise Truffaut, 2002), "Festin de la détresse" (L’Or des fous, 2005).}| |{{Felwine Sarr}} _ Né le 11 septembre 1972 à Niodior, Felwine Sarr, est écrivain et universitaire. Il vit actuellement à St Louis du Sénégal. Son premier roman, "Dahij", a été publié en février 2009. "105 Rue Carnot" rassemble des récits, des souvenirs d’enfance et des scènes de vie. Le livre met en mots et en images une adolescence sénégalaise. S’alternent dans cet ouvrage la chronique sociale, les réminiscences, les portraits, les paysages. Les territoires de l’enfance revendiquent, dans un cadre urbain, le flair d’une vision, qui se démarque du folklore et de l’exhibitionnisme auxquels nos regards sont trop habitués. L’auteur Felwine Sarr nous fait découvrir dans l’intimité des villes – avec en arrière-plan la musique des lieux, la poésie des rues et des espaces – les sonorités étranges des langues, les rituels et la douceur d’un mode de vie. _ {Bibliographie : "Dahij" (Gallimard, 2009), "105 Rue Carnot" (Mémoire d’encrirer, 2011).} | |{{Rodney Saint-Éloi}} _ Né à Cavaillon au sud d’Haïti, Rodney Saint-Éloi vit depuis 2001 à Montréal, où il partage son temps entre l’écriture, l’édition, les tournées d’écriture et de conférences. Il a fondé en 1991 à Port-au-Prince les éditions Mémoire et en 2003 à Montréal les éditions Mémoire d’encrier. Militant culturel, Rodney Saint-Éloi a commencé à écrire dès l’âge de treize ans. Il a publié une dizaine de recueils de poèmes et des essais sur la littérature et la peinture. Certains de sesouvrages sont traduits en anglais et en espagnol. Son œuvre est une lente traversée des villes, des fleuves et des visages. _ {Bibliographie : "J’avais une ville d’eau, de terre et d’arc-en-ciel heureux" (Mémoire d’encrier, 1999), "J’ai un arbre dans ma pirogue" Mémoire d’encrier, 2009), "Haïti kenbe la !" (Michel Lafon, 2010). Son dernier titre "Récitatif au pays des ombres" (poésie, Mémoire d’encrier, 2011) est un manifeste d’humanité et de beauté afin de rassembler les continents.}|