Réuni en séance plénière le 15 avril 2019 sur le thème de l’état des négociations commerciales de l’UE, le Groupe des Ambassadeurs francophones à Bruxelles a accueilli Cecilia Malmström, Commissaire européenne en charge du Commerce. 

Dans son allocution introductive, et alors que son pays préside actuellement le Conseil de l’Union européenne, la Représentante permanente roumaine a prononcé un plaidoyer pour une relance du multilatéralisme commercial, dans le respect de la transparence vis-à-vis des opinions publiques dans le contexte des difficultés au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

De son côté, le Représentant permanent de l’OIF auprès de l’UE, l’Ambassadeur Stéphane Lopez, a rappelé que la grande dynamique de l’OMC, la signature d’accords commerciaux, la réduction des barrières douanières, s’était effectivement heurtée à une suspicion grandissante des opinions publiques, et plus récemment à un retour de la tentation protectionniste, accrue par des pratiques déloyales. Il a souligné l’intérêt que porte l’OIF au dialogue multilatéral, a fortiori dans un contexte dans lequel nombre de ses Etats sont concernés par les accords de partenariat et de libre-échange avec l’UE (Etats ACP, Etats du Mercosur, Mexique, Vietnam, Thaïlande, Tunisie, Maroc). Il a conclu en soulignant l’importance pour l’OIF de la question de la croissance partagée, thème du Sommet de la Francophonie d’Antananarivo, en 2016.

Dans une intervention d’une trentaine de minutes, prononcée dans un français parfait, la Commissaire européenne s’est arrêtée sur le défi de négociations à la fois âpres, mais aussi de plus en plus surveillées par des opinions publiques exigeantes en matières environnementale, sanitaire, sociale et éthique, et qui ont donc développé une dimension de nécessaire transparence. Elle a énoncé les accords en cours de négociation et fait l’état des avancées et des perspectives, s’arrêtant sur les conséquences de la ligne actuellement suivie par les Etats-Unis, mais aussi la Chine, et insistant elle-aussi sur la contribution européenne au multilatéralisme commercial.

Une longue séance de questions-réponses s’est ensuite ouverte, qui a permis aux ambassadeurs des pays tiers et aux représentants permanents de ceux de l’UE, d’interroger la Commissaire européenne sur des objets souvent très techniques, confirmant tout l’intérêt de ce type de concertation francophone.
 

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