Dans le cadre de son action d’influence, de promotion de la langue française et du débat d’idées en français, la Représentation permanente de l’OIF auprès de l’Union européenne a organisé, à Bruxelles, le 15 octobre 2019, en partenariat avec le Laboratoire d’idées francophones PubAffaires Bruxelles, un débat public sur le thème : « Nouvelles initiatives de l’UE en matière de sécurité et de défense : quelles perspectives pour l’avenir ? ».

Le panel de discussion regroupait quatre intervenants : François Cornet d’Elzius, Ambassadeur, Représentant Permanent belge auprès du Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, Arnaud Migoux, Chef de secteur Sécurité et Défense au Service européen pour l’action extérieure (SEAE), M. Mihnea Motoc, Chef adjoint du Centre européen de stratégie politique (CESP), et M. Federico Santopinto, Chargé de recherche au Groupe de Recherche et d’information sur la Paix et la Sécurité (GRIP). Le débat était modéré par Chris Burns, journaliste de CNN.

cDans son propos introductif, le Représentant permanent de l’OIF, l’Ambassadeur Stéphane Lopez, a rappelé un contexte géostratégique mondial de plus en plus instable, avec des tensions en voisinage de l’Europe (Russie, Turquie), des conflits internes dans la gestion des flux migratoires, des menaces endogènes et exogènes (Sahel) relatives au terrorisme, des défections politiques (Brexit), et des incertitudes vis-à-vis de certains alliés (tentés par l’isolationnisme), à l’origine d’une demande de sécurité renforcée des opinions publiques, et de nouvelles initiatives européennes, dont la création d’une direction générale de la Commission européenne dédiée à la défense et à l’espace. Il a rappelé que l’OIF comptait quelque 19 Etats membres de l’Union européenne intéressés au premier chef par ces questions de sécurité et de défense autonomes, et plusieurs Etats tiers du Sud concernés par des opérations d’appui militaires européennes, le plus souvent face à des acteurs armés non étatiques.

Les exposés des panélistes et les prises de parole et questionnements de la salle ont permis de préciser l’état des lieux d’une politique européenne de sécurité et de défense, qui s’est considérablement enrichie, ses dernières avancées, les divergences qui opposent les Etats, ses contraintes, ses limites, mais aussi ses ambitions, aux côtés de l’OTAN, dont la création du Fonds européen de défense, doté d'un budget de 13 milliards d'euros est un signal qui ne trompe pas. La question d’une meilleure articulation des industries nationales de l’armement a été posée pour atteindre une plus satisfaisante complémentarité et efficacité opérationnelle. Le rôle des équipements sous intelligence artificielle et des systèmes disposés dans l’espace a été abordé.

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