Le 3 novembre 2025, l’OIF et l’OMS ont organisé, au Palais des Nations à Genève et en ligne, un atelier conjoint sur le thème des systèmes d'enregistrement des faits d’état civil et de statistiques de l'état civil (CRVS) dans l’espace francophone.
Des millions de personnes continuent à ne pas être répertoriées dans les registres nationaux de l’état civil ; ce qui, entre autres conséquences graves, entrave souvent leur prise en charge en cas d’accident de santé mais aussi prive les Etats de données précieuses pour conduire leur politique de santé globale.
L'enjeu de la rencontre du 3 novembre était donc de croiser les points de vue afin de voir comment améliorer les pratiques. Elle a réuni pour ce faire plus de 120 personnes et mobilisé sept pays panélistes membres de l’OIF (Bénin, Cameroun, Madagascar, Rwanda, Sénégal, Suisse et Togo) ; des partenaires internationaux, dont notamment le HCDH, l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la population-FNUAP, le Mécanisme de financement de la Banque mondiale, CIVIPOL - Société de service et de conseil du ministère de l’Intérieur français, ENABEL - l’Agence belge de coopération internationale ; et des représentants d’organisation non gouvernementale et de la société civile (Vital Stratégies, AMADE-Association mondiale des amis de l'Enfance, « OPENCRVS », « Speak up Africa »).
Outre la pertinence des réflexions prônant de façon globale la nécessité d’actions conjointes plus ambitieuses privilégiant l’interopérabilité, la décentralisation et la digitalisation, l’évènement a mis en évidence le caractère essentiel d’un système CRVS (Civil Registration and Vital Statistics, selon la dénomination internationale) pour la protection des droits humains, la bonne gouvernance, le développement socio-économique, notamment la promotion de la santé.
Les solutions numériques existantes, notamment celles promues par le Centre d’excellence du FNUAP ou la plateforme développée par Plan International, ont été mises en avant comme de puissants accélérateurs de bonnes pratiques. Les discussions ont également pu s’appuyer sur le Projet Etat civil de l’OIF, désormais déployé dans 9 Etats membres et qui, depuis 2020, a permis de procéder à l’enregistrement de plus de 500.000 personnes. Cet atelier conjoint OIF-OMS s’inscrivait d’ailleurs dans les actions de plaidoyer de ce projet ainsi que dans l’Accord de coopération entre les deux organisations porté par la Secrétaire générale de la Francophonie et le Directeur général de l’OMS.