Les ministres des Finances des pays francophones à faible revenu se sont réunis à Washington le 17 octobre 2019, sous la présidence de Richard Randriamandrato, Ministre de l’Économie et des Finances de Madagascar, et la co-présidence de Uzziel Ndagijimana, Ministre des Finances et de la Planification économique du Rwanda.

Sur la base des résultats d’une étude menée dans le cadre de leur réseau avec l’appui de l’OIF, les ministres ont échangé sur le sujet de la dette souveraine, qui s’est accrue de manière importante dans plusieurs pays membres du réseau. Près de la moitié sont aujourd’hui jugés en situation de surendettement ou à fort risque de le devenir par les Institutions de Bretton Woods. Si cette tendance se poursuit, ils ne seront pas en mesure  d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et un nombre croissant de pays pourrait  connaitre des niveaux d’endettement insoutenables.

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Les ministres demandent que la communauté internationale prenne des mesures beaucoup plus fortes pour appuyer le financement des ODD et éviter une nouvelle crise de la dette de grande ampleur. Ils ont fait plusieurs recommandations dans ce sens qu’ils ont présentées aux médias et à la société civile lors d’une conférence de presse tenue dans la suite de la rencontre :

  • accroître les flux de financements concessionnels ;
  • renforcer leurs capacités à concevoir des projets à forte rentabilité favorisant  la croissance inclusive ;
  • appuyer le renforcement de  la transparence dans les pays débiteurs ;
  • renforcer la transparence au sein de la communauté internationale, incluant la publication par chaque créditeur des conditions financières standards de ses prêts et la publication par les IBW de plus d’analyses sur les PPP et les prêts collatéralisés ;
  • s’appuyer plus largement sur les instruments de prêts innovants, tels que les prêts contra-cycliques et les garanties des institutions multilatérales sur les obligations;
  • assurer que l’allègement de la dette se fonde sur les caractéristiques des initiatives Pays pauvres très endettés (PPTE) et d’allègement de la dette multilatérale (IADM) et rende la dette soutenable tout en permettant le financement des ODD, grâce à une plus grande coordination, une participation de tous les créditeurs et une plus grande rapidité.

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Toujours en vue de leur permettre de financer les ODD sans remettre en cause l’équilibre de leurs finances publiques et la soutenabilité de leur dette, ils ont aussi rappelé leurs suggestions passées au FMI et à la Banque mondiale en matière de fiscalité et de partenariats public-privé.

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