L’OIF commémore les 30 ans du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 en présentant une délégation de haut-niveau à la cérémonie officielle à Kigali, et en organisant à Paris, le 17 avril 2024, une table ronde contre les discours de haine.
A Kigali, une délégation de haut-niveau de la Francophonie, conduite par la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a pris part aux commémorations officielles. Composée de Caroline St Hilaire, Administratrice de l’OIF, de Désiré Nyaruhirira, Conseil spécial, de Nicolas Guinard, Directeur des affaires politiques, d’Yves Bigot, PDG de TV5Monde, de Sorin Mihai Cimpeanu, Président de l’AUF, de Francis Drouin, Président de l’APF et d’Hany Helal, Président de l’Université Senghor, la délégation a assisté le 7 avril 2024 aux cérémonies nationales de commémoration, qui se sont tenues en présence de nombreux Chefs d’Etat et représentants de la communauté internationale au Kigali Arena, puis a effectué une visite du Mémorial du génocide de Kigali le 8 avril, et y a déposé une gerbe du souvenir.
A Paris, les commémorations prennent la forme d’une réflexion autour du souvenir et de la lutte – toujours d’actualité – contre la propagation des discours de haine. Premier temps : le Siège de l’OIF accueille depuis la fin mars, en avant-première, une exposition de l'artiste Bruce Clarke intitulée « Femmes debout » : des peintures monumentales qui mettent en avant des femmes, victimes du génocide, mais aussi actrices essentielles de la reconstruction et de la transmission de la mémoire ; des œuvres qui redonnent une présence aux disparus, réaffirment l’individualité des victimes et veulent rendre leur dignité aux disparus, aux survivants ainsi qu’à l’ensemble des Rwandais.
Deuxième temps : le 17 avril, au musée du Quai Branly, l’OIF organise une table-ronde autour de la lutte contre les discours de haine et la désinformation. Cette importante réflexion sur le pouvoir des mots sera suivie par une représentation exceptionnelle de la pièce « Hate Radio », produite par le dramaturge suisse Milo Rau, qui relate le quotidien des journalistes de la radio des « Mille Collines », de sinistre mémoire, qui fut un instrument majeur de relais de l’idéologie génocidaire. Cette représentation est ouverte au public (sous réserve d’inscription via ce lien).
A travers sa contribution à ces commémorations, la Francophonie entend honorer la mémoire des victimes et réaffirmer son engagement pour la paix, le dialogue entre les peuples, et la lutte contre les discours de haine et la désinformation.