Une mission technique de l’OIF s’est rendue aux Seychelles, du 08 au 18 octobre 2023, afin de préparer le déploiement dans ce pays de la première promotion de volontaires (VOIF) dans le cadre du projet de mobilité des enseignant(e)s de français.
Lors de la visite officielle aux Seychelles de la Secrétaire générale de la Francophonie, en septembre 2022, les plus hautes autorités du pays avaient émis le souhait de rejoindre le projet de l’OIF de Mobilité des enseignant(e)s. Par la suite, un plan d’action pour la langue française aux Seychelles avait été signé à l’occasion du Sommet de Djerba, en novembre 2022, dont un volet concernait la mise en œuvre de ce projet. A parti de janvier 2024, une première promotion sera ainsi déployée, composée de 23 enseignant(e)s de français pour les écoles primaires et 2 formateur(trice)s pour le Centre de formation professionnelle des enseignants (SITE).
Les objectifs du projet de Mobilité aux Seychelles sont de renforcer les capacités des enseignant(e)s de français dans le primaire, notamment par des offres de formation, de favoriser les échanges d’expérience et d’expertises professionnelles dans le cadre de l’enseignement et l’apprentissage du français comme langue étrangère et de favoriser la mise en place d’un environnement francophone dynamique et visible dans lequel les élèves pourront s’épanouir.
Dans la phase préparatoire, l’OIF, en partenariat avec le ministère de l’Education des Seychelles, a souhaité faire un diagnostic des pratiques d’enseignement du français dans le primaire. Cette étude a été confiée, après une consultation formalisée, au CAVILAM-Alliance française qui a effectué un test de positionnement linguistique des enseignant(e)s de français.
Une mission technique composée de représentants de l’OIF et du CAVILAM-Alliance Française s’est ensuite rendue au Seychelles, en cette fin du mois d’octobre, pour compléter cette étude par des observations des pratiques en classe, mais également pour rencontrer les autorités éducatives locales, se rapprocher des acteurs du terrain et des partenaires œuvrant pour l’enseignement du français et de visiter les écoles bénéficiaires du projet.
La délégation de l’OIF a d’abord été reçue en audience par le ministre de l’Education, M. Justin Valentin, et la Secrétaire générale du ministère, Mme Merna Eulentin. Par la suite, la délégation s’est entretenue avec les partenaires institutionnels et techniques. L’objectif : sensibiliser et impliquer les parties prenantes en amont du déploiement du projet.
Une séance de travail a également eu lieu avec la Directrice par intérim du Centre seychellois pour la formation des enseignants (SITE) qui accueillera deux VOIF formateur(-trice)s. Le rôle des VOIF au sein de l’Institution a pu être clarifié. Les formateur locaux ont également été sollicités pour participer aux Comité de sélection des formateurs qu’ils vont accueillir.
Dans le cadre du renforcement de l’environnement francophone aux Seychelles, l’équipe Mobilité s’est aussi entretenue avec la Secrétaire générale de la Commission nationale pour la Francophonie (CNF), Me Miera Savy. Cette rencontre a permis de décloisonner les possibilités de collaboration entre toutes les parties prenantes du projet. Avec l’accord du ministère de l’Education, la CNF sera chargée de suivre sur le terrain la mise en place des activités francophone. A cet effet, la CNF devra communiquer à l’OIF et au ministère de l’Education une liste de trois ou quatre thématiques qui vont circonscrire les activités francophones aux Seychelles en 2024.
La mission s’est poursuivie par une rencontre avec la Présidente de l’Association seychelloise des professeurs de français (ASEF) qui a assuré l’équipe de l’OIF de tout le soutien de l’association pour le déploiement et le suivi du projet sur le terrain, en partenariat avec les autres acteurs locaux. La délégation a également visité les écoles qui vont bénéficier du projet de Mobilité et a assisté à des cours de français de différents niveaux du primaire.
Ces rencontres et observations ont permis à l’équipe de l'OIF de mieux appréhender le système scolaire seychellois, dans le but de construire un projet qui s’adapte au mieux au contexte local.