Témoignages de femmes

La Francophonie avec Elles

Trois femmes francophones, dont l’activité a été impactée par la crise de la Covid 19 et ses conséquences, ont témoigné auprès d’Onu Femmes sur leur situation au moment de la première phase de la pandémie. Nous reprenons ici quelques extraits des articles qui leurs ont été consacrés.

 

cLucie Gbakayoro, 61 ans, travaille dans le secteur agroalimentaire en Côte d’Ivoire. Elle dirige une petite entreprise de transformation du manioc et est également présidente d’une société coopérative qui regroupe une centaine de membres, majoritairement des femmes.

La fin anticipée du Salon de l’agriculture de Paris à cause de la Covid 19 a entraîné une perte de revenus et mis à mal les stocks : « notamment les produits sans ajouts de conservateurs comme ceux de mon entreprise », explique-t-elle.

De même que la fermeture des commerces dans lesquels sont d’habitude vendus les produits de son entreprise : « Si jadis le marché comptait une centaine de personnes, aujourd’hui il n’y en a que 50 qui sont installées de telle sorte à respecter une distance d’un mètre entre elles », souligne Mme Gbakayoro.

Quant à l’épargne, elle est devenue difficile, rendant l’avenir incertain : « Nous ne pourrons bientôt plus payer nos loyers, nos factures, ou même nos échéances bancaires », résume-t-elle, ajoutant que dans ces conditions des entreprises comme la sienne ne pourront survivre que très peu de temps.

> Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site d’Onu Femmes.

 

cNicole Gakou est ingénieur en systèmes d'information, chef d'entreprise et présidente de l'Union des femmes entrepreneures du Sénégal (UFCE) qui regroupe 500 entrepreneures exerçant dans tous les secteurs d'activité.

« Les femmes les plus impactées sont celles qui travaillent dans la restauration et le tourisme, elles ont en effet vu leurs activités diminuer ou être interrompues (…) Celles qui travaillent dans la transformation des aliments sont également gravement touchées. », résume Mme Gakou.

Elle déplore le fait que ces femmes n'aient souvent pas accès à l'information ou ne sachent pas comment constituer un dossier ou à qui s'adresser pour obtenir les aides publiques mises en place pour atténuer la crise.

« Beaucoup d'entre nous se tournent vers les outils numériques pour gérer et poursuivre nos activités ». L'UFCE accompagne ses membres à travers des formations en ligne sur la création de sites Internet et de boutiques en ligne. Mais également la gestion de crise, sur le stress lié à la crise, les mesures d'anticipation à prendre pour l'après Covid.

> Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site d’Onu Femmes.

 

cEntrepreneure dans le bâtiment en Côte d’Ivoire, Mariam Bakayoko Camara a une quarantaine d’infrastructures à son actif dont les travaux d’aménagement et d’équipement du Centre des Femmes entrepreneures de Côte d’Ivoire.

Elle explique combien son secteur d’activité est affecté par la pandémie de la Covid 19 : « Nous observons une flambée des prix du matériel de construction. Les évaluations de chantier ne répondent plus aux mêmes réalités qu’avant la crise et il faut avoir les moyens de préfinancer les marchés. Or à ce jour, aucune banque ne veut prendre le risque de nous financer ». Ou alors à des taux qui ne permettent plus aux entrepreneurs de dégager le moindre bénéfice, ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, c’est auprès de particuliers qu’elle obtient des acomptes : un système qui repose sur la confiance et lui permet d’exécuter essentiellement les contrats en cours, les nouveaux chantiers étant rares.

Sans parler des grands marchés, dont l’accès est rendu difficile pour les jeunes femmes entrepreneures, notamment à cause des exigences sur les moyens de productions mis en œuvre. « Je souhaiterais qu’on donne la chance aux femmes de prospérer en levant tous les blocages et en assouplissant les conditions d’éligibilité », résume-t-elle.

> Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site d’Onu Femmes.

 

(Crédits photos : ONU Femmes)

 

c

Partenaires

SÉLECTIONNÉ POUR VOUS