Le 21 mai, c’est la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Alors que se déroule également cette semaine, à Québec, la 5e Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie, retour sur les actions de l’OIF pour promouvoir la diversité des cultures francophones.
Depuis plus de 30 ans, l'OIF œuvre à promouvoir la création artistique et le renforcement des industries culturelles comme pilier de développement socio-économique. A travers sa Direction de la langue française dans la diversité des cultures francophones, l’OIF vise à renforcer la chaîne de valeurs des industries culturelles et créatives, obtenir une production de qualité et accessible à tous les publics, favoriser la mobilité des artistes et la circulation des œuvres, promouvoir la promotion et la protection des contenus culturels francophones, ainsi que la liberté artistique et une juste rémunération des artistes dans l’environnement numérique.
L’OIF contribue concrètement à la production de contenus culturels francophones avec près de 2 000 films et séries soutenus depuis 1990 ; des productions primées dans des festivals internationaux (Festival de Cannes, FESPACO…) et disponibles sur des plateformes numériques comme TV5MondePlus ou Festivalscope. Le soutien de l’OIF c’est aussi plus de 100 professionnels accompagnés chaque année à travers des ateliers et parcours structurants mais aussi des formations pour les journalistes culturels et les agents publics. L’OIF c’est également la valorisation d’une littérature plurielle avec, depuis 2001, le Prix des 5 continents sélectionné parmi plus de 200 titres issus de 25 pays, ainsi que la promotion de la diversité linguistique avec le Prix Ibn-Khaldoun-Senghor qui a récompensé 17 traducteurs depuis 2008. L’OIF c’est enfin une diversité culturelle favorisée par une mobilité artistique et des échanges culturels Nord-Sud et Sud-Sud avec une centaine d’artistes en tournée internationale.
Découvrabilité des contenus en ligne
A l’heure du numérique, les industries culturelles et créatives francophones souffrent cependant d’un oligopole de plateformes surpuissantes, limitant drastiquement la visibilité de leurs contenus dans l’espace numérique mondial. Avec la Déclaration de Djerba (2022), les États et gouvernements francophones se sont engagés à favoriser la création, la diffusion, la circulation et la découvrabilité des contenus et des produits culturels francophones en soutenant le développement des industries culturelles, en particulier celles des pays du Sud.
Répondant à ces enjeux, l’OIF a mis en place son projet « Industries culturelles et découvrabilité » dans le cadre de sa programmation 2024-2027. Il a pour objectif de donner une envergure internationale aux industries culturelles de l’espace francophone en maîtrisant mieux l’ensemble de la chaîne de valeur et œuvrer à une meilleure découvrabilité et monétisation des contenus culturels dans l’espace physique et sur le Web.
Sur cette question de la découvrabilité, plusieurs actions ont déjà été menées : publication d’ouvrages pour expliquer le concept et le vulgariser auprès des acteurs culturels du Sud ; organisation d’ateliers de sensibilisation pour expliquer les enjeux, notamment lors du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) ou du Fespaco ; lancement d’un dialogue entre les plateformes de diffusion et les créateurs du secteur de l’audiovisuel en Afrique francophone, formation d’influenceuses de l’Afrique de l’Ouest pour la promotion de la culture francophone…
La 5e Conférence des ministres francophones de la Culture de la Francophonie, qui se déroule du 22 au 24 mai 2025, va donner une nouvelle impulsion à la mobilisation francophone : elle doit permettre d’échanger sur les expériences et les meilleures pratiques en matière de politiques publiques pour le développement des industries culturelles à l’ère du numérique, notamment face aux enjeux de l’intelligence artificielle. Un plaidoyer commun pour défendre cette diversité culturelle, essence d’une Francophonie forte et tournée vers l’avenir.
Une langue, plusieurs cultures.