Célébration de la 21e journée internationale de la lutte contre la peine de mort : la Francophonie participe à deux temps forts aux cotés de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples et de l’Union européenne à Addis-Abeba

Observée chaque 10 octobre, la journée mondiale contre la peine de mort mobilise les dirigeants politiques, les organisations internationales et la société civile, pour soutenir l’appel à l’abolition de la peine de mort. La Représentation auprès de l’Union Africaine a participé à la table ronde organisée à cette occasion, par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et la délégation de l’Union européenne en Ethiopie.

Cet évènement était l’occasion de considérer et de célébrer les progrès réalisés au cours des 20 dernières années, et de rappeler que le droit à la vie est un droit fondamental pour l’être humain. On assiste depuis quelques années à une dynamique abolitionniste sur le continent africain. Il faut rappeler qu’il y a trente ans, seul un État africain avait aboli la peine de mort : le Cap Vert.

Aujourd’hui, on compte vingt-six États en Afrique qui ont aboli la peine de mort, en droit, et quinze qui pratiquent un moratoire sur les exécutions.

La Représentante a rappelé dans son discours d’ouverture que l’’OIF soutient l’abolition de la peine de mort dans l’espace francophone en favorisant dans les législations nationales l’abolition pour tous les crimes, en limitant l’application de la peine de mort dans les Etats non abolitionnistes et en encourageant la ratification du 2ème protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (OP2). Elle a fait mention de l’existence de la coopération OIF-CADHP et les actions de plaidoyer, portées depuis 2018, autour de l’abolition de la peine de mort dans certains Etats francophones.

L’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire en Ethiopie a quant à elle abrité le 13 octobre 2023, une réunion du Groupe des Ambassadeurs francophones d’Addis-Abeba. Cette rencontre a permis de renouveler l’engagement du GAF à poursuivre son action de plaidoyer entamé le 12 octobre 2022 au cours du diner-d ’échanges et d’information entre le GAF d’Addis-Abeba et la Commission Africaine des Droits de l’Homme des Peuples entre autres (CADHP), autour du projet de protocole à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples portant sur l’abolition de la peine de mort en Afrique.

Cette rencontre à laquelle ont pris part le Représentant régional du Haut-commissariat de l’ONU pour les Droits de l’Homme, L’Union Européenne, la Coalition mondiale contre la peine de mort et la Fédération internationale des ACAT, a permis de réaffirmer l’importance de la formation d’un groupe informel « d’Etats amis autour du projet de protocole sur l’abolition de la peine de mort en Afrique », en appui aux actions de la CADHP initiées depuis sept ans pour l’adoption du protocole sur l’abolition de la peine de mort en Afrique.

Une bonne partie des Ambassadeurs ont rejoint le groupe « d’Etats amis », et à travers leurs contributions, ont marqué leur disponibilité à appuyer les initiatives de la CADHP pour l’adoption du protocole sur l’abolition de la peine de mort en Afrique. Le groupe « d’Etats amis » présidé par la Côte d’Ivoire, pourra ainsi mener des actions de veille, de plaidoyer, et de conseil en soutien à la CADHP.

Le groupe « d’Etats amis », a convenu à court-terme d’amorcer son plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort en Afrique en invitant les Etats africains non-membres de l’OIF à les rejoindre pour un plus grand impact de ses actions, et en œuvrant pour faire inscrire cette thématique à l’ordre du jour des prochaines réunions des organes de l’Union africaine.

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