La Représentation de l’OIF auprès de l’Union africaine (UA) a pris part au 2e Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu au Centre international de Congrès d'Addis-Abeba (Ethiopie), du 8 au 10 septembre 2025.

Organisée par la Commission de l’Union africaine et l’Ethiopie, sous le thème : « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financer le développement résilient et vert de l'Afrique », cet événement avait pour ambition d’affirmer la place de l’Afrique comme acteur majeur de la lutte contre le changement climatique, et d’influencer les négociations mondiales sur le climat à venir, notamment la COP30 (Belém, nov. 2025).

Pendant trois jours, plus de 25 000 délégués, dont des chefs d'État et de gouvernement, des ministres, des représentants de la société civile, des partenaires de développement et du secteur privé, se sont réunis pour échanger et délibérer sur la voie à suivre pour le continent en matière de lutte contre le changement climatique. 23 pavillons, avec plus de 240 événements parallèles, ont permis aux participants de débattre sur divers thématiques.

La Représentation de l’OIF auprès de l’Union africaine a pris part à 3 évènements parallèles en marge de ce Sommet. Elle a participé à l’évènement organisé par le Bureau des Nations unies auprès de l’UA, sur le nexus Environnement, Paix et Sécurité. Dans son intervention, la Représentante de l’OIF auprès de l’UA a rappelé les actions de l’OIF en matière d’environnement, de paix et de sécurité. Elle a également présenté les leçons et les recommandations d’une étude « Nexus Climat-Sécurité-Environnement en Afrique centrale » soutenue par l’OIF et menée par un consortium de 9 centres de recherche et d’analyse. La Représentante est également intervenue à la réunion de la Commission Climat pour la région du Sahel (CCRS) et du Club Sahel de l’OCDE, sous le thème « Partenariats et financements innovants : accélérer le développement local par l’adaptation climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».  Elle a présenté les actions de l’IFDD en faveur de l’accès à la finance climat et les différentes initiatives en faveur de la lutte contre le changement climatique et la résilience des populations.  Enfin, elle participé à un évènement organisé par la Commission de l’UA et le PNUD sur la résilience des populations communautaires, lors duquel elle a présenté le Projet 19 de l’OIF « soutien aux initiatives environnementales dans le bassin du Congo », ainsi que les actions du fonds « La Francophonie avec Elles » en faveur de la rentabilisation économique des avantages des ressources hydriques et du développement durable à Djibouti.

A ces contributions s’est ajouté un échange sur la finance climat organisé dans l’environnement de ce Sommet conjointement par l’OIF et la présidence marocaine du Groupe des ambassadeurs francophones, en présence de la ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo de la République du Congo.

A l’issue du Sommet, les dirigeants africains ont adopté la Déclaration d’Addis-Abeba et l’Appel à l’action des dirigeants africains sur le changement climatique. Cette déclaration fait de l'adaptation au changement climatique la priorité absolue de l'Afrique, en appelant à des financements accrus, prévisibles et accessibles pour bâtir des systèmes alimentaires résilients, des villes sobres en carbone et dotées de technologies intelligentes, ainsi que des systèmes d'alerte précoce. Ils ont, d’autre part, réaffirmé l’engagement du continent en faveur de solutions fondées sur la nature comme voies africaines, évolutives et durables : restauration des forêts, protection des bassins versants et valorisation des savoirs autochtones : ces solutions sont reconnues non seulement comme des moyens rentables de réguler le climat, mais aussi comme des sources de subsistance, de résilience communautaire et de protection de la biodiversité. Par ailleurs, la déclaration exige la mise en œuvre complète du Fonds pour pertes et dommages, avec un accès simplifié et direct pour les nations et communautés vulnérables qui subissent déjà de plein fouet les catastrophes climatiques.