À Madagascar, à travers le projet « état civil », l'OIF apporte un appui institutionnel stratégique, accroît l'accès à l'identité juridique et permet à des milliers de citoyens, principalement des femmes et des enfants, de jouir de leurs droits fondamentaux.
Le 30 juillet 2025, la Représentation de l’OIF pour l’océan Indien (REPOI) a eu l’honneur de participer à une cérémonie de remise d’actes de naissance organisée par le ministère de l’Intérieur, avec son appui, dans le cadre du projet État civil. En 2024-2025, celui-ci a permis l’enregistrement de plus de 65 000 personnes. Derrière ces chiffres se trouvent des vies transformées : des enfants inscrits à l’école, des femmes accédant aux services sociaux et des familles protégées par la reconnaissance officielle de leur existence juridique.
Un partenariat renforcé avec la capitale
La veille, le 29 juillet, l’OIF et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ont renouvelé et renforcé leur partenariat en vue d’un projet ambitieux : enregistrer 24 000 personnes dépourvues d’identité juridique d’ici 2025. Depuis le lancement du projet avec la CUA en 2022, plus de 18 000 personnes – principalement des femmes et des enfants, dont une majorité issue de la population vulnérable – ont déjà obtenu un acte de naissance, franchissant ainsi une étape importante vers la pleine reconnaissance de leurs droits. La Maire d’Antananarivo a souligné l’importance de cette démarche, la qualifiant de réparation nécessaire : « Ne pas exister légalement, c’est subir l’une des formes les plus discrètes, mais aussi les plus cruelles, d’exclusion. Il n’est jamais trop tard pour reconnaître une existence. Jamais trop tard pour dire : vous avez votre place dans cette société. » Ce partenariat prouve qu’un acte administratif peut devenir un acte de justice et d’inclusion. Au-delà des chiffres, chaque enregistrement est un acte fondateur : il ouvre la porte à l’éducation, aux soins, à la protection sociale et à la participation citoyenne. En renforçant ce partenariat, l’OIF confirme son rôle moteur dans la construction d’une société inclusive à Madagascar, où chaque citoyen compte, est reconnu et protégé.
Un appui institutionnel stratégique
Dans le cadre de son projet d’appui à l’état civil, l’OIF accompagne de manière continue les autorités malgaches, en mobilisant expertise, ressources et réseaux pour soutenir des réformes structurantes. En partenariat avec l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP), l’OIF a mené des actions de plaidoyer et de mobilisation ayant permis des avancées décisives pour l’opérationnalisation de la Commission malgache de l’Informatique et des Libertés (CMIL). Le renforcement de son statut juridique, identifié comme une priorité dans les recommandations de l’AFAPDP, a été concrétisé avec l’adoption, en Conseil des ministres le 30 juillet 2025, du décret portant nomination de ses membres. La CMIL a pour mission de protéger les données personnelles et les libertés fondamentales dans un contexte de numérisation accélérée des services publics et privés. Sa mise en place marque une étape essentielle pour garantir la confiance des citoyens et assurer un usage responsable et éthique du numérique à Madagascar.