Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet d’appui aux processus électoraux dans l’espace francophone, l’OIF a soutenu l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (OSIDEA) au Sénégal. Plusieurs activités ont été organisées dans le cadre de la campagne électorale en cours, en amont de l’élection présidentielle prévue le 24 mars 2024.
Organisées dans une perspective d’échanges et de partage d’expériences sur la problématique de la violence électorale et son impact sur les communautés, des sessions d’échanges ont permis de sensibiliser les participants, jeunes et parents, sur les enjeux liés à la tenue d’une élection présidentielle apaisée et à la nécessité́ de travailler à réduire les risques de violence pendant la période pré́-électorale, électorale et postélectorale. Elles ont suscité un intérêt particulier au regard du contexte politique local sénégalais à la veille de la présidentielle.
Après le lancement du projet le 14 mars 2024 à la Maison de la Presse Babacar Touré à Dakar, deux sessions de dialogue multi-acteurs ont été organisées les 16 et 19 mars, respectivement à Dakar et à Ziguinchor. Ces débats se sont déroulés avec la participation des représentants du ministère des Affaires étrangères, de la Direction générale des élections, de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), des représentants de partis politiques, d’organisations de la société civile et des jeunes.
Les facteurs de risques de violence en période électorale qui ont été discutés par les participants comprenaient les discours violents de certains leaders politiques ; les discours haineux dirigés contre des personnes, formations politiques ou même des ethnies, etc. ; les violations flagrantes des droits fondamentaux des citoyens (le droit à la marche, la liberté de circulation des personnes, libertés d’opinion) ; le manque de formation des jeunes dans les partis politiques. Des pistes de solution pour prévenir et régler les violences et tensions ont également été explorées, notamment le bannissement systématisé de l’impunité ; le respect et l’application des textes (constitution, lois, règlement du code électoral) ; un meilleur encadrement des organes de presse pour la diffusion de l’information ; la restauration de l’école du parti au sein des formations politiques et l’initiation de campagnes digitales (réseaux sociaux) pour accentuer la sensibilisation auprès des jeunes.
La seconde phase du projet prévoit le déploiement de 100 observateurs électoraux, majoritairement des jeunes, dans 46 départements du pays durant l’élection présidentielle du 24 mars. La mise en place d’un dispositif de salle de veille électorale est également prévue, en collaboration avec le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE).