Dans le cadre de son partenariat avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’OIF, à travers sa Représentation auprès de l’Union africaine et de la CEA, a témoigné de son plein engagement à promouvoir et à défendre le multilinguisme, à l’occasion de la Journée internationale de la traduction, le 30 septembre 2025.

L’événement, organisé au sein de la Maison de l’Afrique (Africa Hall) au siège de la CEA, en présence du corps diplomatique, des organisations partenaires et des professionnels de la traduction, de la révision et de l’interprétation, a souligné l’indispensable contribution de ces métiers à la diplomatie multilatérale. L'occasion, pour la Représentante de l’OIF, de rappeler les fondements de l’action francophone dans ce domaine, les projets innovants mis en œuvre au bénéficie des traducteurs et interprètes et l’ambition de la Francophonie d’une coopération toujours plus étroite avec les autres aires linguistiques. La Représentante a également mis en lumière les nombreuses contraintes, ainsi que les défis structurels et financiers auxquels sont confrontées les Organisations internationales et régionales (OIR), tout en alertant sur une tendance préoccupante au monolinguisme, qui menace les principes fondamentaux du multilinguisme.

Cet événement a constitué une opportunité privilégiée pour présenter la formation en ligne appuyée par l’OIF au bénéfice des traducteurs et interprètes en partenariat avec l’ISIT (France) et l’Université Gaston Berger (Sénégal), ainsi que le lancement de la filière « traducteurs et interprètes » du Collège international de Villers-Cotterêts, lesquels illustrent l’engagement concret de la Francophonie à épauler les professionnels de la médiation linguistique dans les OIR. Le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor, fruit d’un partenariat entre l’OIF et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), témoigne, pour sa part, de l’engagement de la Francophonie en faveur de la traduction littéraire et de la circulation des savoirs.

 

La célébration de la Journée internationale de la traduction a également été marquée par les interventions et regards croisés des représentants des grands groupes linguistiques, notamment les Ambassadeurs représentant les groupes arabe et hispanophone ainsi que la langue kiswahili, de même que par des performances artistiques et des animations révélant l’exceptionnelle diversité linguistique de plusieurs régions.

Dans un contexte où les obstacles financiers à la pleine mise en œuvre du multilinguisme ont tendance à s’aggraver, les orateurs ont rendu hommage au rôle indispensable des traductrices et traducteurs afin de bâtir des ponts entre les cultures et de rendre possible la compréhension, la confiance et un dialogue véritable entre les Etats membres des organisations multilatérales. La traduction est en ce sens un outil de justice, de paix et d’espoir. Elle est aussi un levier majeur d’un système de gouvernance mondiale inclusif et équitable.  

Enfin, en écho au thème de cette journée, « La traduction, un art qui mérite d'être protégé : droits moraux et matériels pour les langues autochtones », les participants ont appelé à protéger et à valoriser l’extraordinaire richesse des cultures et langues autochtones.

Traduction : l’OIF agit pour le multilinguisme et le dialogue des cultures

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