Réunies fin septembre, les commissions de sélection du Fonds image de la Francophonie ont accordé 12 aides à la production ou à la finition de films. Elles ont également retenu 10 projets en développement, dont 3 séries. Une sélection où l’Afrique centrale est à l’honneur.

La République centrafricaine est devenue un pays qui compte dans le paysage audiovisuel et cinématographique africain. C’est d’abord la diaspora qui lui a permis d’exister sur les écrans, avec deux comédiennes remarquables : Haby Touré et Prudence Maïdou qui mènent leur carrière, respectivement, à partir de la France et de la Côte d’Ivoire. Le second déclic est venu d’un réalisateur français, Boris Lojkine, qui organise à partir de 2017, à Bangui, des ateliers de formation au documentaire. Le programme permet de faire apparaître une nouvelle vague de jeunes cinéastes centrafricains.

Les résultats ne se font pas attendre : dès 2019, la scénariste Edwige Adjamonsi se voit accorder par l’OIF une aide à l’écriture pour ce qui pourrait devenir la première série policière centrafricaine : « Bangui, unité spéciale ». En 2020, le film « Makongo » d’Elvis Ngaïbino remporte deux prix au festival du Cinéma du réel de Paris. La même année, le projet « Nous, étudiants ! » de Rafiki Rafiala est sélectionné, en France, par la très sélective « Aide aux cinémas du monde ». Aujourd’hui, c’est Leila Thiam qui décroche avec « Koli-Wali », le soutien du Fonds Image de la Francophonie.

 

6 projets d’Afrique centrale soutenus par l'OIF

Plus largement, c’est l’Afrique centrale, longtemps parent pauvre des financements internationaux pour le cinéma et l’audiovisuel, qui voit la qualité de ses projets reconnue : six projets provenant de Centrafrique donc, mais aussi du Burundi, du Congo et de RDC ont été retenus à l’issue des réunions de septembre des deux commissions du Fonds image de la Francophonie. La sous-région regroupe ainsi 30 % du total des fonds alloués et plus de 50 % des financements européens octroyés dans le cadre du projet Clap ACP – lequel permet de doubler ou tripler, grâce à l’apport de fonds européens, les montants accordés par le Fonds Image à des coproductions entre pays ACP ; le documentaire de Leila Thiam évoqué plus haut obtient ainsi 68 000 €, dont 34 000 € d’aides européennes.

Le Fonds Image de la Francophonie, actif depuis 30 ans, fonctionne avec deux commissions de sélection (Documentaires/Séries et Cinéma-fiction) présidées respectivement par la cinéaste Rahmatou Keïta et le patron de médias et entrepreneur numérique Alexandre Michelin. 

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