Les freins à l’éducation des filles

Webzine "Education des filles et formation professionnelle des femmes"

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La violence de genre

Brimades, châtiments corporels, harcèlement sexuel et verbal, attouchements non consentis, violences physiques et morales, etc. :

Chaque année dans le monde, environ 246 millions d’enfants sont victimes de violences en milieu scolaire de la part du personnel éducatif et pour les filles, des garçons. (Source UNICEF)

Principal moteur : les relations de pouvoir et l’inégalité des normes sexospécifiques qui impactent gravement les résultats scolaires des filles.

Nombre d’entre elles ne donnent pas la pleine mesure de leurs capacités ou choisissent d’abandonner l’école.

Dépression, dévalorisation de soi, grossesses précoces et non désirées, infections sexuellement transmissibles, sont les conséquences dramatiques de ces discriminations.

 

Les mariages précoces et forcés

Une fille mineure est mariée de force toutes les 2 secondes dans le monde

Contraintes au mariage du fait de pratiques traditionnelles, les filles sont fréquemment déscolarisées pour subvenir aux besoins de leur mari, s’occuper des tâches ménagères et des enfants. Sans autonomie financière, avec une employabilité faible, elles perpétuent de facto le cycle de la pauvreté.

Chaque année dans le monde, 12 millions de filles sont mariées avant l'âge de 18 ans.

(Source UNICEF)

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L’accès aux soins et à la santé

Même si les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, elles sont discriminées à chaque étape de leur vie en ce qui concerne leur santé.

En cause, l’épuisement physique et moral dû au travail forcé et à l’esclavage domestique, les grossesses précoces et leurs complications - causes majeures de la mortalité des femmes entre 15 et 19 ans – les infections sexuellement transmissibles suite aux violences sexuelles, les mutilations génitales féminines : l’impossibilité socio-économique d’avoir recours aux soins (de santé sexuelle et reproductive en particulier) est l’un des freins majeurs à la scolarisation des filles.

 

Naissances non enregistrées à l’état civil

230 millions d’enfants de moins de 5 ans ne seraient pas déclarés à la naissance dans le monde aujourd’hui, constituant un mécanisme absolu d’exclusion sociale.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, plus de 45 millions d’enfants seraient des enfants fantômes, soit près d’un enfant sur deux.

D’ici 2030, sans progrès significatifs, ils seront près de 60 millions à ne pas disposer d’identité.

(Source UNICEF)

 

La discrimination entre les hommes et les femmes est l’une des causes principales de cette absence de déclaration, les femmes - leurs mères – n’ayant pas la possibilité, légale ou réelle, de le faire.

Sans identité juridique, sans certificat de naissance, les filles ne peuvent ni s’inscrire à l’école ni passer les examens pour obtenir les diplômes qui leur permettraient de prétendre à un métier et de sortir ainsi de la pauvreté. 

 

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Au Tchad

Sont déclarés à la naissance :

- 50% des enfants dont les mères ont suivi des études niveau secondaire

- 31% des enfants dont les mères ont eu accès seulement à une éducation primaire

- 20% des enfants dont les mères n’ont jamais été scolarisées

(Source UNICEF 2013)

 

 

 

Les menstruations

En Afrique, 1 fille sur 10 ne va pas à l’école lorsqu’elle a ses règles. En cause, les nombreux établissements scolaires qui ne proposent pas de toilettes séparées pour qu’elles puissent se changer et le prix, prohibitif pour certaines, des protections hygiéniques qui les force à rester chez elles pour ne pas avoir à les utiliser.

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

 

Les situations d’urgence et de catastrophes

Près de 75 millions de  jeunes sont privés d’éducation ou en passe de l’être en raison des crises, des catastrophes naturelles, des pandémies que traversent leurs pays et qui rendent impraticables et dangereuses leurs écoles.

Dans ces contextes, la pression économique qui pèse sur les foyers contraint les familles à marier leur fille ou à les obliger à travailler. Les filles ont alors 2,5 fois plus de risques d’être non scolarisées que les garçons.

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

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