L’OIF a appuyé la tenue de deux ateliers au Rwanda, du 2 au 4 novembre 2022, sur le thème de la lutte contre la corruption : l’un à l’adresse de membres d’Institutions nationales des droits de l’Homme et l’autre destiné à des avocats.

Grâce au soutien de l’OIF, l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’Homme (AFCNDH) – l’un des 16 Réseaux institutionnels de la Francophonie – et la Commission nationale des droits de la personne du Rwanda ont tenu, les 2 et 3 novembre 2022 à Kigali (Rwanda), un atelier de travail sur « Le rôle des Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) dans la lutte contre la corruption ».

Les INDH du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Cameroun, de la Mauritanie ont partagé leurs expériences et bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la corruption. Parallèlement, chaque INDH a élaboré une feuille de route visant à renforcer ses actions en la matière pour les années à venir. Grâce à celle-ci, il sera désormais possible d’accompagner les INDH dans la création et l’opérationnalisation de cadres de concertation multi-acteurs, la sensibilisation des populations et le traitement de leurs requêtes, et, enfin, le renforcement du plaidoyer auprès des autorités pour la consolidation des mécanismes nationaux de prévention et de lutte contre la corruption.

A la suite de cet atelier, l’OIF, le Centre international de formation des avocats francophones (CIFAF) et le Rwanda Bar Association ont organisé, les 3 et 4 novembre, des modules de formation d’avocats africains sur « la lutte contre la corruption ». Ces sessions ont réuni en présentiel près d’une soixantaine d’avocats et élèves-avocats rwandais, tchadiens, camerounais, burundais et congolais (RDC) et, à distance plus d’une centaine d’autres issus d’Afrique centrale et de l’ouest.

S’inspirant de l’approche préconisée depuis 2019 par l’OIF qui repose sur la défense des droits de l’Homme pour lutter contre la corruption, les modules de formations ont permis aux avocats d’être sensibilisés et formés à la protection des lanceurs d’alerte : grâce aux experts mobilisés par l’OIF, ils se sont familiarisés avec les définitions légales du lanceur d’alerte, son rôle dans la lutte contre la corruption, les risques qu’il encoure en particulier dans des contextes où il n’existe pas de législation nationale protectrice.

Il a été rappelé aux participants que la position d’avocat est charnière pour la défense des lanceurs d’alerte. En tant que techniciens du droit, ils peuvent contribuer au développement de législations plus protectrices. Ils peuvent aussi s’engager directement pour assurer la défense de ces personnes qui subissent souvent des procédures judiciaires pour avoir rendu publics des cas de corruption.

Plusieurs pistes de collaboration entre avocats et Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) ont ainsi été évoquées. Le vote de lois nationales de protection des lanceurs d’alerte en est une.

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