A l’occasion de la célébration du 30e anniversaire de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, l’OIF, aux côtés de nombreux partenaires, a organisé du 18 au 22 novembre 2019 à Madagascar une série d’activités.

Placée sous le haut parrainage du Premier ministre Christian Ntsay, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la Justice Jacques Randrianasolo et le Directeur du Bureau régional de l’OIF pour l’océan Indien Malik Sarr. Elle a vu la présence de nombreux participants*.

cCette semaine de célébration a débuté par une table-ronde autour des enjeux de la Convention et des réalités de la situation des enfants à Madagascar, avant l’ouverture d’un premier atelier de formation à destination des journalistes. Un second atelier pluridisciplinaire a réuni une quarantaine de professionnels intervenant auprès des enfants victimes de violences, parmi lesquels des magistrats, juges d’instruction, commissaires de police judiciaire, enquêteurs, avocats et responsables d’ONG œuvrant pour la protection de l’enfance.

cCes deux ateliers ont été animés par Claire Brisset, ancienne Défenseure des enfants, experte internationale pour l’OIF. Les travaux ont permis de replacer l’enfant au centre des dispositifs de prise en charge, à partir d’un travail de collaboration concerté entre les différents acteurs ; les participants soulignant l'approche innovante de ces deux formations, et notamment l’intervention d’une psychologue pour enfants, qui leur a permis de traiter la thématique en se plaçant du point de vue de l’enfant.

Le 20 novembre, date d’anniversaire de la Convention, les organisations de la société civile pour l’enfance, avec le soutien de l’OIF, se sont mobilisées et ont mené des activités de sensibilisation à l’égard du grand public. L’occasion de présenter et de débattre autour du documentaire « Enfants fantômes, un défi pour l’Afrique », réalisé par Clément Alline, avec la contribution de l’OIF. Une thématique cruciale à Madagascar où un enfant sur quatre, selon les chiffres de l’association Koloaina (ATIA), n’est pas déclaré au registre de l’état civil à sa naissance. En parallèle, des actions de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre les violences et l’exploitation sexuelle des mineurs ont été menées, à Nosy-Be, dans le nord-est du pays, en collaboration avec ECPAT France.

cL’ensemble de ces activités a démontré la pertinence des enjeux et des droits énoncés dans cette Convention de l’ONU. Les acteurs, tant au niveau national qu’international, ont réitéré leur détermination à œuvrer pour son plein respect, et souligné le travail qu’il reste encore à faire, à Madagascar comme dans les autres pays de l’océan Indien, afin de faire respecter l’ensemble des droits des enfants.

Pour rappel, les ministres francophones réunis fin octobre à Monaco lors de la 36e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), avaient adopté une Résolution pour encourager les Etats et gouvernement membres de de l’Organisation à poursuivre leurs efforts pour promouvoir et défendre le respect intégral des droits de l’enfant.

(Photos : ©Iako Randrianarivelo/OIF)

 

* Présidents de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED), Présidente de la Commission nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH), représentants du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), de l’UNICEF, et des organisations internationales et de la société civile pour l’enfance, etc.

SÉLECTIONNÉ POUR VOUS