Le représentant permanent adjoint de l’OIF, David Bongard, a ouvert l'évènement par un discours dans lequel il a salué l’importance d’avoir un débat d’idées où le français est mis en valeur. En reconnaissant le lien inextricable entre les deux continents, il a souligné le rôle de l’Union européenne en tant que premier partenaire de l’Afrique tant en matière d’investissement que de commerce et d’aide au développement. Il a également évoqué les actions de l’OIF pour le développement de l’économie en Afrique notamment à travers le renforcement des capacités commerciales de ses Etats membres et le déploiement de son réseau d’expertise en matière de politiques commerciales dans 14 pays (5 en Afrique centrale et 9 en Afrique de l’Ouest) et auprès de 4 organisations d’intégration régionale d’Afrique centrale et de l’Ouest. Enfin, il a rappelé le fort soutient de l’OIF depuis de nombreuses années à la coopération tripartite.
Le Panel d’intervenants était composé de hauts représentants des Etats, de hauts fonctionnaires, de représentants du monde des affaires, ainsi que de chercheurs : Erica Gerretsen, Chef d’unité coopération internationale et politique de développement à la Commission européenne, Abdellahi Kebd, Ambassadeur de Mauritanie auprès de l’UE, Paul Frix, Directeur général honoraire au ministère belge des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, San Bilal, Chef du programme « Commerce, investissement et finances » au Centre européen de gestion des politiques de développement (ECDPM), et Emmanuel Tuchscherer, Directeur Affaires publiques européennes chez Engie.
Le débat, modéré par Thierno Seydou Diop, Conseiller senior pour l’Afrique chez Schuman Associates, a permis au public de mieux comprendre la complexité des relations commerciales entre l’UE et l’Afrique, les lacunes des accords passés, ainsi que les défis auxquels font face ces deux continents, notamment en matière de développement durable et de politiques commerciales. La salle comble s’est interrogée sur les autres grands acteurs mondiaux, tels que la Chine ou les États-Unis également très présents sur le continent africain.
Des échanges contradictoires et vifs entre panélistes, et avec la salle, ont montré la volonté des uns et des autres de voir l'Afrique et l'Europe travailler ensemble et de manière stratégique et bénéfique sur le long terme.