Louise Mushikiwabo a d’abord tenu à exprimer la solidarité de la communauté francophone avec le peuple burkinabè face aux attaques terroristes meurtrières de ces derniers mois. Saluant l’engagement du Burkina Faso dans la lutte régionale contre le terrorisme, la Secrétaire générale a assuré son interlocuteur du soutien de la Francophonie dans le plaidoyer nécessaire à la mobilisation, par la communauté internationale, de l’appui multiforme en faveur de son pays et du G5 Sahel.
Le président burkinabè, dont le pays assurera la présidence du G5 Sahel pendant l’année 2019, a saisi l’occasion pour saluer la solidarité africaine et le regain d’intérêt du continent pour cette région ; ces questions avaient déjà été au menu des discussions entre la Secrétaire générale et le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, lors de leur rencontre la veille.
La Secrétaire générale a de la Francophonie a également saisi l’opportunité de cette audience pour partager avec le Président Kaboré, qui lui avait donné son soutien lors du dernier Sommet, son ressenti, deux mois après sa prise de fonction. Elle a évoqué notamment la nécessité pour l’Organisation de se focaliser sur les projets donnant le plus de résultats concrets, afin de les faire passer à l’échelle et leur permettre d’avoir encore plus d’impact sur les populations, et plus particulièrement, sur la jeunesse. C’est dans ce sens qu’ils ont évoqué, à titre d’exemple, les initiatives telles que le campus numérique francophone de Ouagadougou, qu’elle avait visité la veille, qui doivent être multipliées pour pouvoir bénéficier au plus grand nombre.
Échangeant sur le Fespaco, qui fête cette année son cinquantième anniversaire, les deux responsables ont évoqué la nécessité pour les créateurs africains de pouvoir enfin vivre décemment de leur art, ce qui reste aujourd’hui une gageure. Ils ont évoqué les défis de l’industrie du cinéma africain, entre autres la commercialisation, les financements et la visibilité.
Dans l’esprit du partage d’expérience et de bonnes pratiques qui lui est cher, Louise Mushikiwabo a également réitéré la disponibilité de l’OIF à contribuer à la mise en relations entre les états et à la création de nouveaux partenariats, qui seront bénéfiques à tous ces projets, que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la culture ou des affaires.
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|[{{Cinéma : l'OIF aux côtés du FESPACO pour ses 50 ans}}->art49514]|