Les échanges inspirants avec les Ambassadeurs francophones ont permis de saluer l’action du Bureau d’appui à la consolidation de la paix et du Fonds pour la consolidation de la paix, la portée des projets financés dans plusieurs pays francophones, ou encore la capacité du Bureau à répondre avec flexibilité à des demandes urgentes sur le terrain au bénéfice du dialogue, de la réconciliation et de la stabilité des pays. Les Ambassadeurs ont à cet égard souligné l’importance de la prévisibilité des financements.
La discussion s’est également intéressée à l’importante étude en préparation sur « les jeunes, la paix et la sécurité ». Près de deux ans après l’adoption historique par le Conseil de sécurité de la résolution 2250 sur le rôle des jeunes dans les processus de paix, les Nations unies ont engagé une vaste consultation de la jeunesse. Pour le Sous-Secrétaire général à l’appui à la consolidation de la paix, « {il ne faut pas seulement penser les projets pour les jeunes mais avec eux} ». Les enseignements de la consultation réalisée révèlent en effet l’importance d’une inclusion effective des jeunes, à tous les niveaux, des discussions et des politiques nationales. L’étude, qui sera présentée au Conseil de sécurité en avril 2018, va ainsi formuler des propositions afin de soutenir la pleine implication des jeunes dans les processus de paix.
Sur la réforme du pilier « paix et sécurité », M. Fernandez-Taranco a évoqué l’impératif d’adopter une approche centrée sur l’appropriation nationale, de remédier à la fragmentation du système des Nations unies et d’intégrer les droits de l’Homme au cœur de ce pilier, conformément à l’objectif prioritaire de prévention.
Enfin, la réunion du Groupe francophone s’est penchée sur les élections imminentes de six nouveaux juges à la Cour pénale internationale, qui se tiendront au cours de la 16ème session de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, à New York, à partir du 4 décembre 2017. Trois pays membres de l’OIF, le Bénin, le Canada et le Ghana, ont appelé, à travers leurs représentants, à l’expression de la solidarité francophone pour l’élection de leur candidat. Pour rappel, douze candidats sont en compétition pour six postes de juges à pourvoir, dont six candidats de pays francophones (Bénin, Bosnie-Herzégovine, Canada, Croatie, Ghana et Uruguay).