Chapeau
Message de la Secrétaire générale de la Francophonie
Chapeau
Message de la Secrétaire générale de la Francophonie
Publié le : 11/02/2015
|En ce soixante-dixième anniversaire de la naissance des Nations unies, l’année 2015 passera à la postérité comme l’année des grands rendez- vous de l’humanité?, comme l’année des grands engagements, comme l’année de tous les espoirs.
En septembre, les Etats membres de l’ONU se sont résolument engagés en faveur du programme ambitieux de développement durable à l'horizon 2030 et à « ne laisser personne de côté » dans sa mise en œuvre. Parmi les 17 objectifs adoptés, le premier est de « mettre fin à la pauvreté, sous toutes ses formes et partout dans le monde ».
A New York, l’Organisation internationale de la Francophonie s’est pleinement associée à ce programme ambitieux de développement pour l’apre?s 2015. Et pour donner corps à ce nouvel espoir, elle sera aux côtés de ses pays membres les plus vulnérables ; elle sera là pour les accompagner, mais aussi dans l’élaboration de stratégies nationales de développement durable.
Parce que la pauvreté n’est pas inéluctable. Grâce à nos efforts conjugués, près d’un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté depuis 15 ans.
En ce 17 octobre, la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté nous rappelle cependant l’urgence : « Construire un avenir durable : S’unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination ». Parce qu’il y a toujours plus de 700 millions qui vivent avec 1,25 dollar par jour et parce que 90% de la pauvreté se concentre dans les pays à faibles revenus.
Il faut s’unir pour ne plus oublier les populations les plus pauvres, souffrant de toutes les formes possibles de fragilité et d’exclusion. L’urbanisation galopante dans les villes qui conduira près des deux tiers de la population africaine d’ici 2050, a une conséquence très concrète : L’eau, l’espace, la santé, l’éducation et bien entendu la nourriture et les déplacements se payent à grand prix.
Il est notoire que, partout, toujours, ce sont les plus pauvres et les plus vulnérables qui paient le plus cher les biens les plus nécessaires. C’est donc une exigence morale que de donner à ces personnes démunies les instruments élémentaires de leur survie et les outils qui les aideront à sortir de la pauvreté.
A cela s’ajoute la discrimination qui crée un environnement d'inégalité, qui limite l’accès aux droits fondamentaux, aux besoins de base et qui annihile toute chance d'avancée sociale et économique.
Aujourd’hui, il est grand temps que nous considérions enfin les hommes, femmes et enfants vivant dans la pauvreté comme des acteurs et partenaires à part entière pour trouver des solutions justes et durables qui leur conviennent. La pleine participation des plus démunis, en particulier dans les décisions qui affectent leurs vies et leurs communautés, doit être au centre des politiques et des stratégies visant à bâtir un avenir durable. Trop souvent, la participation des personnes vivant dans la pauvreté est un faux semblant voire un alibi et, de ce fait, leurs connaissances et leurs expériences si précieuses sont négligées. |