Chapeau

Abidjan a accueilli du 6 au 8 décembre 2018 le premier forum de l'Association des Préfets et Représentants de l’Etat de la Francophonie (APREF), en présence du Ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité, du Ministre de la Culture et de la Francophonie, des représentants de l’OIF, et de plusieurs préfets et hauts représentants d'une dizaine de pays francophones. Le forum avait pour thème « les représentants de l’État et les nouveaux défis de la sécurité intérieure ».

Durant cette rencontre, une quinzaine d’intervenants venus de plusieurs pays francophones ont partagé leurs expériences autour de deux questions cruciales auxquelles les Etats sont de plus en plus confrontés : les rapports entre la sécurité et le numérique (cybercriminels, identité numérique, outils d’aide technologique, protection des libertés individuelles et des données personnelles) ; la gestion des situations de crise ou exceptionnelles (attaques terroristes, mouvements migratoires, organisation d’événements à risque ou encore gestion de catastrophes naturelles). La diversité des intervenants (juristes, sociologues, préfets, policiers) a permis de croiser les regards dans une approche interdisciplinaire, avec le souci constant de confronter les principes de l’état de droit et les exigences liées à la sécurité des citoyens. Lors de sa prise de parole, le Directeur du Bureau régional de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest, Eric Adja, a tenu à saluer au nom de la Secrétaire générale de la Francophonie la présence de plusieurs femmes préfets. Il a en outre fait remarquer que c’est la diversité de l’APREF qui justifie sa pertinence et le soutien de l’OIF. Cette association créée en novembre 2017 en marge de la Conférence ministérielle de la Francophonie à Paris, a pour vocation d’offrir un cadre de rencontres, de travail et d’échanges pour les hauts fonctionnaires locaux de l’Etat ayant en partage la langue française. Elle veut favoriser la mutualisation d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques. En se fixant pour objectif de promouvoir, à travers les représentants territoriaux de l’État, l’amélioration de la gouvernance locale et le développement de l’État de droit, l’APREF, désire prendre part à la défense des valeurs de la Francophonie définies par la déclaration de Bamako en 2000.