Chapeau

La réunion annuelle des gouverneurs africains auprès de la Banque mondiale et du FMI s’est tenue du 4 au 6 août 2018 à Charm el-Cheikh, sous la présidence de l’Egypte. Sous le thème général « Promotion de la croissance inclusive par l’investissement privé et l’accès aux financements », cette réunion s’est notamment penchée sur les conditions de succès des partenariats public-privé, en tant qu’instrument de mobilisation des investisseurs privés. Dans le cadre du travail effectué sur ce sujet avec le réseau des ministres des finances des PFR francophones, la Francophonie a été invitée par l’Egypte à contribuer aux discussions.

Avec l’appui de l’OIF, la présidence malagasy, représentée par Mme Erika Ramananarivo, Directrice de la promotion des PPP au ministère des finances et du budget, a ainsi présenté les conclusions et propositions des ministres pour mettre en œuvre des partenariats public-privé réussis dans le contexte de leurs économies. Ayant rappelé l’intérêt potentiel de cet outil pour mobiliser des financements complémentaires nécessaires à la mise en place urgente des infrastructures dont les pays ont besoin, elle a souligné que les propositions du réseau se fondent sur l’expérience de ses pays membres et ont fait l’objet de plusieurs discussions au niveau ministériel ainsi que d’échanges avec les institutions de Bretton Woods et le G20. Elle a ensuite partagé avec les gouverneurs africains les propositions concernant plus particulièrement les institutions financières internationales de financement du développement, parmi lesquelles le FMI et le Groupe de la Banque mondiale : - Soutenir la mise en place de cadres législatifs et institutionnels des PPP conformes aux procédures normales de gestion des finances publiques et de transparence ; - Accroître la contribution des Institutions Financières de Développement pour réduire les coûts de financement plus élevés des PPP, notamment en réalisant des analyses comparatives et en établissant des cibles raisonnables ; - Mieux prendre en compte l’impact budgétaire des couts et risques des PPP, y compris les coûts de la réalisation de ces risques sur toute la durée des projets ; - Mieux protéger les gouvernements contre les risques des projets dus au marché ou au partenaire privé en rééquilibrant le partage des risques. Ces propositions sont venues renforcer les autres interventions de la session qui ont globalement souligné l’importance de mettre en œuvre les PPP avec prudence, en mettant l’accent sur le choix des projets, leur préparation, l’équilibre du partage des risques, l’évaluation des coûts et risques et la bonne gestion des contrats.