[« Weldi »->https://www.facebook.com/WELDILeFilm/] (mon fils), présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, a connu sa cinquième projection à Cannes vendredi 18 mai. Ce film réalisé avec le soutien du Fonds Image de la Francophonie raconte l’histoire de Sami, 19 ans qui, à l’approche du bac, souffre de violentes migraines et de malaises incompréhensibles qui trahissent un véritable mal de vivre. Sami a pourtant des parents aimants, préoccupés par son avenir. Trop préoccupés sans doute, car Riadh, le père, qui s’apprête à prendre sa retraite, est si attentionné qu’il en devient étouffant. Sami n’en peut plus. A quelques jours du bac, il disparaît… Le film explore le mal-être d’une jeunesse qui aspire à échapper à une vie étriquée et à une relation parents-enfants oppressante. La question des départs pour le djihad est abordée ici comme un aspect parmi d’autres du besoin d’évasion, de fuite ou de rébellion que peuvent éprouver les jeunes de Tunisie… et d’ailleurs.
Mohamed Ben Attia est l’un des plus brillants représentants de la nouvelle vague du cinéma tunisien. Son premier film, « Hedi – un vent de liberté » avait remporté l’ours d’argent du meilleur acteur (pour Majd Mastoura), ainsi que le prix du meilleur premier film, lors de la Berlinale 2016. « Weldi », comme « Hedi » a été produit par Nomadis Images, société de production dirigée par Dora Bouchoucha, qui mène une action exemplaire en faveur d’un cinéma indépendant et créatif, en Tunisie mais aussi dans toute l’Afrique du Nord et même en Afrique subsaharienne, notamment à travers les ateliers Sud Ecriture, mis en œuvre avec le soutien de l’OIF.