Chapeau

A l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, une Conférence exceptionnelle s’est déroulée à Bucarest, au Ministère des Affaires étrangères de la Roumanie, en ce mercredi 21 mars. En collaboration avec le Bureau régional de l’OIF pour les pays d’Europe centrale et orientale (BRECO) et l’Université de Bucarest, la Conférence visait à célébrer le 25e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’OIF.


La Conférence, titrée « Le modèle culturel francophone de la Roumanie centenaire. 25 ans de francophonie institutionnalisée en Roumanie », s’est ouverte sur une allocution de Teodor Melescanu, ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, qui a rappelé les liens historiques entre la Roumanie et la francophonie, son attachement à la langue française, ainsi que l’implication soutenue des autorités roumaines, durant ces 25 dernières années, au sein de la Francophonie. Il a notamment estimé que l’adhésion à l’OIF était précurseur d’autres actes d’adhésion (Conseil de l’Europe, OTAN, Union européenne). Sergiu Nistor, conseiller présidentiel et représentant personnel du Président de la Roumanie pour la Francophonie, a exprimé toute la gratitude de Klaus Iohannis pour les efforts et les résultats menés par la Roumanie au sein de l’espace francophone. Rennie Yotova, directrice du BRECO, a rappelé dans son intervention les échanges fructueux, au niveau politique, culturel et artistique, entre la Roumanie et la langue française, une « langue de cœur et de raison », et ce depuis le XIXe siècle. Elle a souligné les réalisations de la Roumanie dans la Francophonie depuis son adhésion, notamment l’organisation de la XIIe Conférence ministérielle en 1998, le Sommet de Bucarest en 2006 ou la 2e Conférence des femmes en novembre dernier. « {La Roumanie et la Francophonie, c’est une histoire faite pour durer} », a-t-elle affirmé, en remerciant tous les francophones du pays qui font vivre quotidiennement la langue française. Mircea Dumitru, recteur de l’Université de Bucarest, s’est lui aussi référé à l’histoire pour rappeler les modèles francophones de la construction de l’Etat roumain, ainsi que la revitalisation, notamment par le biais académique, de la langue française en Roumanie après la période communiste. Le panel consacré aux 25 ans de francophonie institutionnalisée en Roumanie a vu les interventions de Pavel Nastase, président de l’Institut national d’Administration (INA), Sorin Cîmpeanu, président de l’Agance universitaire de la Francophonie (AUF), Mohamed Ketata, directeur régional pour l’Europe centrale et orientale de l’AUF, Rana Mokaddem, ambassadeur du Liban en Roumanie et présidente du Groupe des ambassades et institutions francophones (GADIF) et Simona Ioan, ancien ambassadeur de la Roumanie au Sénégal et au Maroc et directrice de l’Institut d’études africaines de l’Université de Bucarest. Ils ont tous souligné l’importance des échanges académiques entre la Roumanie et le monde francophone, et surtout le continent africain, notamment grâce au programme des Bourses Eugène Ionesco, offertes par le gouvernement roumain et opérées par l’Agence universitaire de la Francophonie. Enfin, le débat public qui a suivi, a notamment permis d’écouter les interventions de Monica Jiman, présidente du Réseau des femmes entrepreneures de la Francophonie, Michèle Ramis, ambassadeur de France en Roumanie, Mme Boutheina Labidi, ambassadeur de Tunisie en Roumanie, Christophe Gigaudaut, directeur de l’Institut français de Roumanie et Simona Bucura-Oprescu, députée de la Chambre des Représentants et Présidente de la Délégation du Parlement roumain à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).