Ce débat a largement évoqué les défis auxquels font face les opérations de maintien de la paix aujourd’hui au premier rang desquels la sécurité du personnel du maintien de la paix, la protection des civils, la lutte contre les abus sexuels commis par les membres du personnel onusien, ou encore la nécessité de renforcer le partenariat triangulaire entre les pays fournisseurs de contingents, le Conseil de sécurité et le Secrétariat des Nations unies.
Dans son intervention lors du débat général, la représentante de l’OIF est revenue sur le lien étroit entre, d’une part, les enjeux liés à la sécurité du personnel et à la protection des civils et, d’autre part, la prise en compte de la dimension linguistique de chaque théâtre d’opérations. Elle a mis en lumière les activités les plus récentes et celles à venir déployées en faveur d’une participation renforcée des Etats francophones aux opérations de maintien de la paix, notamment les projets conduits par l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix, ainsi que le soutien apporté à de nombreux programmes de formation des personnels militaires, policiers et civils. C’est dans cette optique que l’OIF appuiera la tenue, du 19 février au 2 mars 2018, de la troisième édition d’un stage de formation de formateurs militaires francophones, organisé par la France, en coopération le Service de formation intégré du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies. De même elle apportera son soutien à l’initiative de la Division de la Police des Nations unies en parrainant, aux côtés du Sénégal et de l’Union africaine, le Cours régional francophone pour les femmes en commandement de la police qui se déroulera à Dakar du 8 au 14 mai 2018.
L’OIF partage la détermination du Conseil de sécurité et du Secrétariat général des Nations unies à augmenter la participation des femmes dans les opérations de maintien de la paix, considérant l’apport essentiel des femmes aux processus de paix, mais aussi leur rôle dans la consolidation de la légitimité et de l’acceptation des missions onusiennes par les populations locales. Cet objectif est au cœur des efforts portés par la Secrétaire générale de la Francophonie elle-même tels qu’ils ont été partagés lors du débat public du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, en octobre 2017.