Dans une déclaration commune, les pays francophones ont rappelé le texte de la « Déclaration commune sur les violences faites aux femmes et aux filles », qu’ils ont adoptée en mars 2010 et réitéré leur engagement constant sur cette question. Le Groupe a relevé la persistance des violations graves des droits des femmes et des filles qui s’exercent notamment au sein de l’unité domestique, mais également en temps de conflits armés et a souligné l’importance de renforcer les mécanismes visant à prévenir, réprimer et remédier à la violence contre les femmes en temps de guerre et l’importance également de permettre aux femmes de faire entendre leur voix dans les processus de consolidation de la paix.
Au cours d’une table ronde organisée par le Conseil des droits de l’Homme à l’occasion de cette journée, les intervenants, dont Mesdames Marie Rose Morquette Myrtil, Ministre à la condition féminine et aux droits de l'homme de Haïti et Begoña Lasagabaster, Directrice par intérim de la division des politiques d'ONU-Femmes, ont relevé les nombreux efforts entrepris pour que la violence au sein de la famille ne soit plus considérée comme une affaire privée, mais comme une question de droits humains. Ils ont toutefois souligné l’importance de traiter les causes profondes de ces violences et d’adopter des stratégies holistiques et multidimensionnelles, incluant la poursuite des auteurs de ces actes et la protection des victimes.
Les débats ont mis en relief la question de la participation des femmes au pouvoir et à la prise de décision ainsi que la nécessité de parvenir à l’égalité des sexes, notamment dans la participation à la vie publique. Les intervenants ont relevé que la pleine participation des femmes dans les structures politiques et économiques, ainsi que dans les processus de paix, serait un atout considérable pour les sociétés. À ce titre, un accès égalitaire à une éducation de qualité est apparu comme un moyen clé pour que les femmes jouent un rôle déterminant dans la prise de décision dans tous les domaines.