Chapeau

L’OIF et l’Unesco organisent deux événements, à l’occasion de la [Journée internationale de la langue maternelle->http://www.unesco.org/new/fr/unesco/events/prizes-and-celebrations/cele…], autour du thème : "L’éducation inclusive à travers et par la langue".


|Le 20 février, l'Unesco accueille une conférence sur l'éducation inclusive tandis que le 23 février, au siège de l'OIF, se tiendront une table-ronde sur l'enseignement bilingue et la remise du 9e prix Kadima des langues africaines et créoles. - [Le programme de ces deux journées->doc64614] - [Présentation du Prix Kadima->->doc64627] Pour participer à la manifestation du 23 février à l'OIF, contactez : [->maryline.virot@francophonie.org]
[{{Téléchargez l'infographie sur la langue maternelle}}->doc64629][->doc64629] |
|{{Éléments de contexte}} {{{L’éducation inclusive à travers et par la langue}}} Le 21 février a été proclamé par l’UNESCO Journée internationale de la langue maternelle en 1999. Dès lors cette journée est célébrée tous les ans dans le monde entier, avec un thème unique lié à la langue maternelle. Le thème retenu cette année porte sur les « l’éducation inclusive à travers et par la langue ». Le premier pas de l’adolescent vers l’exclusion sociale se construit bien souvent à partir de l’abandon et de l’échec scolaire. Le dernier rapport mondial sur l’état de l’éducation pour tous publié par l’UNESCO montre que malgré les efforts des Etats et des partenaires au développement 75 millions d’enfants dans le monde, dont 55% des filles, ne sont pas scolarisés. Dans une démarche anticipative en lien avec le Cadre d’action de Dakar et les Objectifs du Millénaire pour le développement, selon lesquels tous les enfants du monde devraient avoir accès au moins à l’alphabétisme premier d’ici la fin 2015, ce rapport laisse malheureusement entendre qu’il n’en sera pas ainsi et qu’il y aura encore 29 millions d’enfants non scolarisés à cette date. Et parmi les pays où l’on risque de compter un nombre proportionnellement élevé de ces enfants, si les facteurs favorisant actuellement la déscolarisation se maintiennent, le rapport mentionne plusieurs pays du sud. Cette situation devient préoccupante au moment où se dessine la vision de la communauté internationale sur les enjeux de l’éducation post-2015. Une des raisons de cette exclusion trouve sa source dans les difficultés liées à l’apprentissage dans une langue étrangère au milieu de l’enfant. L’éducation inclusive est un processus qui vise à accroître la participation et à réduire l’exclusion en répondant efficacement aux différents besoins de tous les apprenants. Elle prend en compte les besoins individuels en matière d’enseignement et d’apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de marginalisation et de vulnérabilité : enfants des rues, filles, groupes d’enfants appartenant à des minorités ethniques, enfants issus de familles démunies financièrement, enfants issus de familles nomades/réfugiées/déplacées, enfants vivant avec le VIH/sida et enfants handicapés. Chaque enfant a le droit inaliénable d’apprendre dans sa langue maternelle. L’utilisation de la langue maternelle en garantissant le développement affectif et psychomoteur de l’enfant, libère son potentiel et lui offre la possibilité de verbaliser toute son expérience. Les langues maternelles sont le fondement premier de la personnalité des individus ; elles assurent l’accès à l’éducation pour un plus grand nombre d’enfants en réduisant les redoublements coûteux et les échecs scolaires dus à l’apprentissage précoce et difficile d’une langue d’enseignement étrangère au milieu. {{{ÉLAN Afrique}}} La Francophonie et ses partenaires institutionnels, conscients de cet enjeu, ont mis en place une initiative [« École et langues nationales en Afrique » (ÉLAN Afrique)->http://www.elan-afrique.org/], qui vise à travers et par la langue maternelle à réduire les déperditions scolaires, les ruptures de « contrat social » en préparant l’insertion de l’enfant, en l’outillant pour un apprentissage tout le long de la vie pour qu’il ne tombe dans une situation de marginalisation et de vulnérabilité provoquée par un « analphabétisme de retour ». Cet effort est complété par nombreux appuis techniques et financiers accordés aux acteurs de la société civile pour soutenir des projets liés à « l’école de la seconde chance » ou encore des centres d’éducation au développement qui accueillent les enfants âgés de 9 à 15 ans non scolarisés afin de leur faire suivre un cycle d’étude de quatre années avec une formation générale (calcul et apprentissage de la lecture et de l’écriture en langue locale dans un premier temps, français à partir de la deuxième année) et une formation professionnelle en liaison avec les besoins locaux. L’OIF a également soutenu le Centre Régional pour l’Education et l’Alphabétisation en Afrique (CREAA) dans ses activités de promotion de l’éducation non formelle en Afrique. Toutes ces actions sont de nature à réduire l’exclusion à travers et par la langue. L’objectif principal est de faire en sorte qu’aucun enfant ne reste à la traine. Cependant, il est important de souligner que l’Education inclusive à travers et par la langue doit être développée dans le cadre d’une stratégie de politique linguistique éducative nationale. Cette politique linguistique doit tenir compte des spécifiques culturelles nationales et régionales de chaque enfant. « La langue maternelle ça compte ». C’est pourquoi les décideurs ne doivent plus douter de son impact positif sur les premiers apprentissages de l’enfant à l’école. Il y a lieu désormais de passer du discours à l’action. Il n’y a pas une approche unique pour la mise en œuvre d’une politique de prise en compte de la langue maternelle pour une éducation inclusive. L’important c’est de tenir compte des spécificités, d’être engagé et de pas hésiter. La prise en compte de la langue maternelle dans les apprentissages au primaire doit être considérée comme une composante du développement inclusif, dont le but ultime est une société qui favorise et assure activement la participation et l’inclusion de tous ses membres à travers et par la langue. | |{{VOIR AUSSI :}}| |[{{Actions de l'OIF pour la langue française et le multilinguisme}}->rub290]|