Dès le début de l’année 2015, les États Membres de l’ ONU vont poursuivre les délibérations intergouvernementales pour adopter le programme de développement pour l’après-2015 lors de la 70ème Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre 2015. Pour préparer le terrain de ces négociations, le Secrétaire général des Nations unies vient de publier une version provisoire du [Rapport de synthèse->http://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/5527SR_advance%20unedited_final.pdf] qui s’appuie sur les résultats du Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable (GTO), du Comité intergouvernemental des experts sur le financement du développement durable (CIEFDD), des dialogues du Président de l’Assemblée générale, des consultations et autres contributions au processus de l’après-2015.
Facilité par Tarik Iziraren, Ministre Conseiller de la Mission permanente du Maroc auprès des Nations unies, le 5e café francophone qui a réuni une vingtaine d’experts des Missions permanentes francophones, des Nations unies et de la société civile a permis d’échanger sur les éléments clés dudit Rapport.
Thomas Gass, Sous-secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires inter-institutions de l’ONU, a saisi cette occasion pour exposer les aspects novateurs du programme de développement pour l’après-2015. Il est revenu sur les principes majeurs de ce rapport notamment l’universalité, la durabilité, le respect des droits humains et l’importance d’une action basée sur des faits et des données. Il a défendu la nécessité d’un cadre plus visionnaire du développement qui en change les priorités. Il a en outre insisté sur la pertinence des échelons régionaux et nationaux.
Pour sa part, Christina Diez, Directrice du Bureau des relations internationales du Mouvement international ATD Quart Monde à New York, a présenté le regard de la société civile sur ce rapport. Elle a félicité l’accent mis sur la dignité, l’environnement et l’éradication de la pauvreté ainsi que l’universalité du programme de développement. Elle a fait état de certaines limites comme les mesures pour la mise en œuvre, l’absence de référence à la gratuité de l’éducation, l’économie solidaire ou la contribution du secteur privé à l’emploi et à la croissance.
Les échanges qui ont suivi ont permis aux participants d’aborder des thèmes aussi divers que la question de la responsabilité, du financement, de la participation de la société civile. Ils se sont également interrogés sur la capacité des Nations unies à s’adapter à ce nouveau programme et sur l’opportunité d’intégrer un 11e principe sur le développement dans le [Pacte mondial-> https://www.unglobalcompact.org/Languages/french].
