|{{ {Message d'Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, pour la Journée mondiale du refus de la misère.} }} La mondialisation n’a aucun sens si le nombre de laissés-pour-compte continue d’augmenter chaque année. Les processus économiques ne devraient pas continuer à mettre autant en péril la dignité humaine dans le monde. Ainsi l’émergence du Continent africain, tant évoquée, est loin d’être une réalité : le nombre de pauvres y avoisine les 50 %. Les revenus considérables générés par les activités des industries extractives ne contribuent toujours pas à l’élimination de l’extrême pauvreté, à la réduction des inégalités et au respect des droits fondamentaux de la majeure partie de la population. À l’heure où la communauté internationale s’engage, sous l’égide des Nations unies, dans la formulation de l’agenda post 2015 pour le développement durable, le prochain Sommet de la Francophonie va adopter, à Dakar, une stratégie économique qui prend pour principe fondateur une économie au service de l’humain, visant un partage équitable des richesses et un usage raisonné des ressources naturelles mondiales. Elle demande également que les Objectifs du Millénaire pour le développement, qui sont loin d’être atteints dans certaines parties du monde, fassent partie intégrante des nouveaux Objectifs du développement durable. La Francophonie partage le combat d’ATD Quart Monde pour le refus de la misère et l’appropriation par les plus pauvres des {Principes directeurs sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme} adoptés par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies le 27 septembre 2012. J’appelle les Etats de l’espace francophone à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les dispositions de ce texte novateur consacré à la transparence et à l’accès à l’information, à associer avec détermination développement économique et droits des personnes les plus vulnérables. Les Etats membres de la Francophonie doivent renforcer l’appropriation des normes internationales ou régionales relatives aux droits économiques, sociaux et culturels, et prendre en compte les principes relatifs à la responsabilité des entreprises en matière de droits de l’Homme. Ils doivent également lutter contre l’extrême pauvreté en s’inspirant notamment des recommandations du Conseil des droits de l’Homme sur une utilisation plus efficace des politiques fiscales et sur un meilleur usage des dépenses publiques dans les services de base. Comme l’affirme clairement la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000, texte de référence de la Francophonie sur la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, le droit au développement doit bénéficier à tous.| | A l'occasion de la Journée du refus de la misère, Abdou Diouf a reçu au siège de l'OIF (de g.à d.) : Thierry Viard, Secrétaire exécutif d’ATD Quart Monde, Hajar Souleimani, Chargée de mission du Forum Refuser la misère, Cassam Uteem, ancien Président de la République de Maurice et membre du Comité international du 17 octobre et Isabelle Perrin-Pypaert, Déléguée générale d’ATD Quart Monde. | |{{Vidéo : présentation de la journée du 17 octobre}}

(De ATDFRA on Vimeo)

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