Chapeau

Sous la présidence du Secrétaire général, les représentants personnels réunis à Paris le 27 juin 2014 à l’occasion de la 92e session du Conseil permanent de la Francophonie ont débattu de la situation politique qui prévaut dans certains pays membres ou observateurs, et notamment :

- En {{République centrafricaine}}, où la dégradation de la situation sécuritaire suscite, à nouveau, la profonde préoccupation du CPF. Ces dernières semaines ont une fois de plus été marquées par la recrudescence des violences et par des violations graves des droits de l’Homme. Abdou Diouf a souligné aux représentants personnels que ces actes de violence étaient intolérables « dans la mesure où ils visent à saper les fondements de la cohésion de la nation centrafricaine, et à remettre en cause les efforts de rétablissement de la paix et de reconstruction d’un ordre politique, social et démocratique stable dans ce pays. L’instrumentalisation des appartenances ethniques ou religieuses à des fins politiques m’inquiète au plus haut point. Les risques de partition du pays sont réels ». Il a également rappelé que la protection des populations civiles devait demeurer la priorité et a appelé à une mise en œuvre rapide de la Résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Secrétaire général a rappelé aux représentants personnels qu’il venait d’écrire aux chefs d’Etat des pays membres et observateurs de l’OIF pour les encourager à déployer leurs troupes au sein de la MINUSCA. La Francophonie poursuit, quant à elle, ses actions aux côtés des partenaires internationaux, en appui au processus de sortie de crise. Sur la base du plan d’action et de la stratégie qu’elle a élaborés, l’OIF a engagé des initiatives de soutien et de renforcement des capacités des institutions nationales centrafricaines impliquées dans le processus électoral de sortie de crise. - Au {{Mali}}, où la situation sécuritaire demeure toujours précaire, les membres du CPF ont réitéré la nécessité de faire appliquer les Accords de Ouagadougou du 18 juin 2013 afin d’ouvrir la voie à un règlement pacifique et durable de cette crise. La Francophonie appuie les initiatives et médiations régionales visant à la reprise du dialogue et des négociations entre les parties maliennes. En parallèle, il importe que les groupes armés déposent les armes et acceptent le cantonnement de leurs troupes, tel que prévu par ces Accords. En outre, la mise en place, dans les meilleurs délais, de la « Commission justice, vérité et réconciliation » devrait permettre, en concertation avec le Haut Représentant du chef de l’Etat  pour le dialogue inclusif inter-malien, d’accélérer les négociations entre les parties dans le processus de réconciliation nationale. - Le Secrétaire général a fait part de ses vives préoccupations face aux derniers développements en Mer de {{Chine}} méridionale et à l’aggravation des tensions entre la Chine et le Vietnam. Abdou Diouf appelle toutes les parties concernées à la plus grande retenue et à résoudre leurs différends de manière pacifique, par le dialogue et dans le strict respect du droit international.