Chapeau

En marge de la 7e Conférence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tient à Genève, l’Organisation internationale de la Francophonie et le Centre international pour le commerce et le développement durable de la Suisse (ICTSD) ouvrent le débat sur les questions et enjeux nouveaux dans les négociations commerciales internationales, à la lumière des réalités géopolitiques et géoéconomiques.

Organisé le 2 décembre 2009 à Genève à l'intention des délégués et hauts représenants des pays francophones à la 7e Conférence ministérielle de l'OMC, de représentants de la société civile et des médias, le dialogue a porté sur « Les questions et enjeux nouveaux dans les négociations commerciales internationales : le cycle de Doha en mutations». Depuis l’ouverture du Cycle de Doha en 2001, les sujets de préoccupation, les intérêts en jeu et les lignes de démarcation entre parties à la négociation ont profondément évolué. On peut désormais s’interroger sur une éventuelle déconnexion du Cycle par rapport aux réalités géopolitiques et géoéconomiques. L’émergence d’un G20 très puissant dans le cadre de la résolution de la crise économique, la différenciation croissante au sein des pays en développement, la voix de plus en plus affirmée des pays émergents aux potentiels énormes, les nouveaux dossiers - changement climatique, sécurité générale, mais aussi alimentaire et énergétique etc.- posent la question de la cohérence du travail mené au sein de l’OMC et avec celui des autres institutions du système multilatéral. Les intervenants - Shree Babbo Servansing, ambassadeur, Représentant permanent de Maurice auprès de l’OMC, Hakim Ben Hammouda, directeur de l’Institut de formation et de coopération technique de l’OMC, Magdi Farhat, Directeur du Bureau régional de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique – et le discutant – El Hadji Diouf, coordonnateur des programmes à l’ICTSD – ont montré que, si toutes les parties à la négociation sont conscientes du risque que représenterait un échec du Cycle de Doha, il reste un long chemin pour parvenir à une compréhension commune des difficultés et une recherche de solutions mutuellement profitables. Le travail mené par des institutions tels que la Francophonie ou le Commonwealth est capital. Ces organisations n’ayant aucun intérêt, direct ou indirect, à la négociation sont les mieux placées pour faire progresser cette compréhension et préparer le terrain d’accords positifs et en informer de façon équitable toutes les parties prenantes. - {{Lire aussi}} l'article sur [la concertation des ministres du Commerce et chefs de délagation des pays francophones particpant à la 7e conférence de l'OMC->article29935] organisée par l'OIF avant l'ouverture de la conférence.