Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, s’est entretenu, ce mercredi 28 novembre 2007 à Paris, avec Monsieur Louis Michel, Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire. Ensemble, ils ont tenu une séance de travail sur l’état de la collaboration entre leurs deux institutions. Abdou Diouf et Louis Michel avaient, en août 2006, signé un protocole d’Accord visant à renforcer la concertation, la coopération et la coordination entre la Commission européenne et l'OIF. Au cours de cet entretien, ils ont d’abord procédé à un échange d’informations sur les situations politiques de certains pays en crise qui sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Abdou Diouf et Louis Michel ont ensuite évoqué l’avancement des négociations des Accords de Partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays Afrique, Caraïbe et Pacifique. Dans ce cadre, ils ont abordé la situation du projet mené par l’OIF, en partenariat avec le Commonwealth et sous financement de l’Union européenne, intitulé « Renforcement des capacités en formulation, négociation et mise en œuvre des politiques commerciales ». L’avancement d’un autre projet mené par l’OIF en Haïti, en partenariat avec le Canada et l’Union européenne, a été évoqué dans le domaine du renforcement de la justice. Le Commissaire européen a ensuite présenté le thème de la décentralisation, retenu pour l’organisation des Journées européennes du Développement en 2008 et a évoqué la possibilité d’un partenariat avec l’OIF pour développer deux sujets en particulier : la décentralisation des pouvoirs centraux d’une part et médias et développement d’autre part. Enfin, la possibilité d’un partenariat dans le domaine culturel a été discutée par les deux délégations, dans le contexte de la mise en œuvre de la Convention de l’Unesco sur la diversité des expressions culturelles. La question d’un soutien aux créateurs africains et des filières de la musique, du livre et du cinéma a été soulevée, puisque de nombreux pays éprouvent des difficultés à accéder aux financements internationaux prévus dans ces domaines.