À l’initiative de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et avec le soutien de l’OIF, le Sénat du Tchad a accueilli un séminaire parlementaire sur l’état civil et l’enregistrement des naissances, les 3 et 4 novembre 2025 à N’Djamena.
Cette rencontre, qui a réuni plus de 200 sénateurs et députés tchadiens, a permis de renforcer le rôle des parlements dans la consolidation des systèmes d’état civil en Afrique francophone.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre, M. Allah-Maye Halina, s’est tenue en présence du Président du Sénat, Dr Haroun Kabadi, du Président de l’Assemblée nationale, M. Ali Kolotou Tchaïmi, et du Président de l’APF, M. Hilarion Etong.
Dans son allocution, l’OIF, à travers sa Représentation pour l’Afrique centrale (REPAC), a salué la mobilisation du Parlement tchadien pour le droit à l’identité. S’appuyant sur le Guide de la Francophonie pour la consolidation de l’état civil dans l’espace francophone (2022), elle a rappelé les quatre missions clés des parlementaires : légiférer, pour doter le pays d’un cadre juridique cohérent et accessible ; allouer les ressources nécessaires, à travers la fonction budgétaire ; contrôler l’application des lois et l’utilisation des fonds publics ; et représenter les citoyens, en sensibilisant les populations et en relayant leurs besoins auprès des institutions.
Les échanges, à la fois riches et interactifs, ont permis aux participants d’approfondir leur compréhension des enjeux et des progrès liés à l’état civil au Tchad. Les parlementaires présents ont salué la qualité des échanges et exprimé leur motivation renouvelée à s’impliquer activement dans la mise en œuvre de réformes concrètes.
À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées :
- Au Bureau du Sénat : assurer le contrôle parlementaire des lois sur l’état civil, renforcer la formation des collectivités locales, impliquer davantage les associations, chefs traditionnels et leaders communautaires dans l’enregistrement des naissances, rendre gratuit le jugement supplétif, et soutenir la digitalisation des registres par un meilleur équipement des communes.
- À l’APF : renforcer la coopération interparlementaire avec le Parlement tchadien et encourager de nouvelles initiatives en faveur des parlements francophones.
La REPAC a, pour sa part, réaffirmé l’appui de la Francophonie à la mise en œuvre de projets structurants pour garantir à chaque enfant le droit fondamental à l’identité. Clôturant les travaux, le Président du Sénat a remercié l’OIF et l’APF pour leur accompagnement constant, tout en réaffirmant la détermination du Tchad à faire de l’état civil un pilier de la bonne gouvernance.