La Représentation de l’OIF auprès de l’Union africaine (UA) en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la Ligue des Etats arabes et le Bureau de l’UNESCO en Ethiopie, a organisé un séminaire sur les enjeux et défis du multilinguisme dans les instances multilatérales, le 1er décembre 2022.

Ce séminaire a regroupé une quarantaine de participants – ambassadeurs, membres des ambassades et représentants des organisations internationales basées à Addis-Abeba –, qui ont pu échanger autour des enjeux et défis du multilinguisme dans les organisations internationales. Cette rencontre avait pour objectif de servir de base de réflexion sur les leviers à actionner face à une problématique essentielle mais souvent marginalisée, du fait d’un statu quo ayant produit pour norme le monolinguisme ou dans le meilleur des cas le bilinguisme.

La Représentante sortante de l’OIF auprès de l’Union africaine a souligné la priorité donnée par l’OIF au respect du multilinguisme et rappelé, à ce titre, l’adoption de la Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique de la Francophonie par les Chefs d’Etat et de gouvernement francophones en novembre dernier au Sommet de Djerba. Cette Déclaration, texte de référence de la Francophonie en matière de langue française dans le respect de la diversité linguistique de nos États et gouvernements, encourage le renforcement du plaidoyer pour le respect du régime multilingue des organisations internationales.

Les participants se sont accordés sur le fait que le respect du multilinguisme est la garantie d’un multilatéralisme réellement démocratique et qu’il permet une pleine participation de tous aux débats et aux décisions stratégiques, dans l’optique de permettre à chacun de défendre de la meilleure des manières les intérêts qu’ils représentent. Ils ont également souligné que les langues ne sont pas des barrières qui nous divisent, mais des ponts qui permettent des relations plus étroites entre les sociétés, une diversité plus riche de formes d'expression et d'interaction.

A la suite des discours d’ouverture et de la projection d’une vidéo de sensibilisation en faveur d’un multilinguisme sur la scène internationale, une table ronde a regroupé les ambassadeurs de la Guinée équatoriale, de la Suisse, des Comores et les représentants de la CEA, des ambassades de France et de Tunisie. Les intervenants ont partagé les bonnes pratiques de leurs organisations et pays respectifs et évoqué des pistes de solutions pour le favoriser le multilinguisme dans les instances multilatérales.

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