Combattre les inégalités professionnelles

Webzine "Education des filles et formation professionnelle des femmes"

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Pour de nombreuses femmes dans le monde entier, les conditions d’accès à l’éducation, les inégalités face à la formation technique et professionnelle demeurent extrêmement problématiques.

Considérer les questions du genre, c’est reconnaître que les femmes sont encore discriminées dans leurs parcours éducatifs et dans leur rapport à la formation en tant qu’adultes.

Le fondement de ce déséquilibre ?

La persistance de représentations sexuées qui perpétuent la domination masculine et continuent à forger des imaginaires et à tracer des frontières séparant les sexes.

 

Transformer les conditions d’apprentissage de savoirs et l’accès aux métiers :

  • Une priorité inscrite à l’agenda des nouveaux Objectifs pour le Développement Durable à l’horizon 2030,
  • Une priorité portée par l’OIF au travers de cette conférence, comme contribution au sommet du G7 qui se tiendra en France, à Biarritz, du 25 au 27 août 2019.

 

Éducation des filles et formation professionnelle des femmes

 

De véritables progrès ont été accomplis depuis les années 2000, en particulier dans l’enseignement primaire, preuve qu’unis, femmes et hommes ont le pouvoir de faire bouger les lignes.

Partout dans le monde la scolarisation des enfants a progressé... mais de façon inégale.

 

En primaire

Si entre 2000 et 2015, le nombre d’enfants non scolarisés en primaire a été divisé par près de deux, c’est en Afrique subsaharienne que le taux de scolarisation a le plus rapidement progressé et ce, malgré une forte croissance démographique.

En 2018, 78 % des enfants africains étaient scolarisés contre 60% en 2000 

((Rapport 2018 de la Banque mondiale sur le développement consacré à l’éducation)

Un réel boom qui n’occulte pas les efforts qui restent à fournir en terme de formation au cycle secondaire.

 

Entre 2000 et 2016, la tendance générale est à la baisse de la proportion de filles parmi les enfants non scolarisés en âge d’aller à l’école primaire.

Dans la quasi-totalité des pays d’Afrique subsaharienne, la scolarisation des filles a fortement progressé, parfois même de façon spectaculaire comme au Burundi où le taux net ajusté de scolarisation des filles (TNaS) au primaire est passé de 38% en 2000 à 97% en 2010.

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco))

 

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TNaS des filles au primaire ≥ 90%

Burunii – Cameroun – Congo – Rwanda - Maurice

 

TNaS des filles au primaire < 50%

Guinée Équatoriale – Djibout

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

 

 

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Au Mozambique, au Togo, en République Centrafricaine, en Guinée et en Côte d’Ivoire

Plus de 60% des filles ne sont pas scolarisées au primaire.

Au Mozambique, à Madagascar, au Tchad, en République Centrafricaine et au Burundi

Moins d’une fille sur deux entrées à l’école primaire atteint la fin du cycle

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

 

 

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2015

Taux de survie des filles en dernière année de primaire 75%

Comores – Ghana – Côte d’Ivoire – Seychelles – Cap Vert - Maurice

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

 

 

 

 

En secondaire

Si les deux tiers des jeunes de la planète sont aujourd’hui scolarisés au secondaire  - en forte progression puisqu’il n’était que de 55 % en 2000 - ce taux n’atteint que 33 % en Afrique subsaharienne (20% en 2000) et 60 % en Asie du Sud et de l’Ouest quand il est de 92 % dans les pays riches.

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco))

 

Dans la plupart des pays d’Afrique Subsaharienne membres et observateurs de l’OIF, la scolarisation des filles a sensiblement progressé au 1er cycle du secondaire et dans une moindre mesure, au second. Toutefois, ce sont moins de 40% des filles qui achèvent le premier cycle de l’enseignement secondaire.

 

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Pourcentage de filles scolarisées au 2eme cycle du secondaire

Ghana : 27% en 2016

Cap-Vert : 42% en 2016

Seychelles : 63% en 2015

Maurice : 71% en 2016

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco))

 

 

Pour autant, la scolarisation des filles demeure problématique

- 262 millions d’enfants et de jeunes ne vont pas à l’école

- 617 millions d’enfants et d’adolescents ne savent pas lire ni faire des calculs simples

- Près de 4 millions d’enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés, leur vie ayant été bouleversée par le conflit et la perte.

Malgré tous les efforts et les progrès incontestables réalisés ces 20 dernières années, les inégalités selon le genre restent élevées et les filles sont plus susceptibles d’être privées de leur droit à l’éducation que les garçons.

Près de 4 millions et demi de filles ne sont pas scolarisées en primaire bien qu’en âge de l’être.

Dans la moitié des pays pour lesquels des données sont disponibles (11/22), l’espérance de vie scolaire des filles demeure plus faible que celle de leurs homologues masculins.

Si elles redoublent moins que les garçons dans l’enseignement primaire, leur taux de survie en dernière année est plus faible.

Exception faite du Ghana, du Cap-Vert, des Seychelles et de Maurice, moins d’une fille sur 4 en âge d’être scolarisées au 2eme cycle du secondaire l’est effectivement.

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco))

 

En Afrique subsaharienne

- 9,5 millions de filles n’iront jamais en classe contre cinq millions de garçons.

- Au total, plus de 30 millions d’enfants âgés entre 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés dans la région. Certains commenceront à un âge plus avancé, mais de nombreux autres enfants, dont une majorité de filles, resteront complètement exclus du système scolaire.  

- L’écart entre les sexes est encore plus marqué en Asie du Sud et de l’Ouest, où 80 % des filles non scolarisées n’auront jamais accès à l’éducation formelle, contre 16 % des garçons non scolarisés. Cela concerne quatre millions de filles, contre près d’un million de garçons. 

(Source eAtlas de l’Unesco sur l’inégalité entre les sexes dans l’éducation)

 

Le parcours des filles reste semé d’embûches

 

  • Pauvreté des ménages
  • Travaux domestiques assurés par les filles
  • Insécurité sur le chemin de l’école
  • Mariages et grossesses précoces et forcés
  • Violences de genre en milieu scolaire
  • Disparités géographiques (rural/urbain)
  • Infrastructures scolaires inappropriées
  • Faible qualité de l’éducation
  • Coût indirect de la scolarisation
  • Conflits armés
  • Epidémies et catastrophes naturelles

 

Les filles échouent en raison de résistances socioculturelles, économiques et politiques qui peuvent se cumuler

 

Pourquoi l'école ?

Parce qu’elle est non seulement un lieu d’acquisition des connaissances mais aussi un agent d’émancipation et de socialisation qui joue un rôle déterminant dans la construction de l’identité des femmes et des hommes de demain.

Avec une scolarité prolongée, les chances s’accroissent de conserver une bonne santé, de gagner en autonomie, de faire reculer les mariages précoces et forcés, de limiter la propagation du VIH, de participer activement aux évolutions de sa société.

L’ÉCOLE

Une source d’émancipation, de meilleur respect des droits, de progrès économique et social.

 

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Dans le monde

61,3 millions d’enfants n’ont pas accès à l’école primaire

32,5 millions d'enfants en Afrique subsaharienne

18 millions d'enfants en Asie

1,9 million d'enfants dans les pays riches

(Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2015 – Unesco)

 

 

Alphabétisation – Les inégalités entre les sexes

- 2/3 des 750 millions d’adultes analphabètes dans le monde sont des femmes

Sont alphabétisés :

- 77% des hommes contre 58% des femmes en Asie du sud

- 82% des hommes contre 66% des femmes en Afrique du nord et Asie de l'ouest

- 69% des hommes contre 53% des femmes en Afrique subsaharienne

L’alphabétisation progresse surtout chez les jeunes :

- 91% des jeunes femmes (15-24 ans) étaient alphabétisées en 2016 contre seulement 73% dans les années 60. 

(Source ISU – Institut de statistique de l’Unesco)

 

 

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« Education et formation professionnelle : les attentes de la jeunesse tchadienne »

Par André Boutna
Inscrit dans un contexte régional fragile, le Tchad se mobilise aujourd’hui en faveur de l’emploi, de l’éducation et de la formation professionnelle des jeunes.

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